stendhal
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Cadet de grande famille fasciné par Napoléon qu'il rêve d'aller rejoindre, Fabrice del Dongo arrive à Waterloo quand commence la bataille. Mais il ne suivra pas la carrière des armes à quoi il aspirait, et consentira à devenir prélat. Avec assez de détachement, cependant, pour que l'essentiel reste bien pour lui la chasse au bonheur - c'est-à-dire l'amour.
Quand Stendhal publie La Chartreuse de Parme en 1839, le propre du roman demeure toujours à ses yeux le romanesque où rien ne compte que le récit qui se moque du sérieux, l'allègement de la vie et l'héroïsme des grandes actions comme des grandes passions. Et le paradoxe de ce livre moderne, qui est aussi une satire du pouvoir et de la cour de Parme, de ce livre où les Italiens retrouvent leur culture, c'est qu'il demeure apparenté au vieux fonds sans âge des romans où l'aventure s'accompagne d'un climat de bonheur et de gaieté.Edition de Michel Crouzet. -
Le rouge et le noir : dossier spécial bac 2021
Stendhal
- Folio
- Folio Classique
- 13 Août 2020
- 9782072908941
Alors que Napoléon, son modèle, est à jamais défait, Julien Sorel est condamné à grandir dans une famille mesquine, à vivre dans une province trop étroite. Soldat privé de bataille, il ne lui reste que le coeur des femmes à faire saigner. Ce sera d'abord Mme de Rênal, jeune femme mélancolique dont il est devenu le précepteur des enfants. Arrivé à Paris, il séduira Mathilde de la Mole, jeune et fougueuse aristocrate, non pour sa fortune mais par défi. Tous se retrouveront dans le claquement des pistolets.Stendhal puise dans un fait divers sanglant la singularité tranchante de son roman. Loin d'une fresque abstraite, Le Rouge et le Noir a tout d'un corps rouge du sang qui s'y écoule, noir de la poudre qui y brûle.«Le Rouge et le Noir : esthétiques et valeurs», dossier pédagogique spécial Bac de français : Un roman réaliste ? (Un arrière-plan historique... mais un réalisme subjectif).Les valeurs du personnage romanesque (Un héros de roman... mais des caractéristiques ambigües).Lectures linéaires (Premier portrait de Julien Sorel ; rencontre de Julien et de Mme de Rênal ; la fin de Julien).Textes complémentaires : le topos de la rencontre amoureuse (Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves ; Marivaux, La Vie de Marianne ; Flaubert, L'Éducation sentimentale).
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Le Rouge et le Noir
Stendhal
- Le Livre De Poche
- Le Livre De Poche Classiques
- 19 Août 2020
- 9782253077497
Le Rouge et le Noir, c'est le roman de l'énergie, celle d'un jeune homme ardent, exigeant et pauvre dans la société de la Restauration. Julien est le délégué à l'énergie provinciale, le délégué du talent à la carrière, des classes pauvres à la conquête du monde. Cette peinture, pleine, puissante, normale de l'énergie d'un homme, d'un pays, d'une époque, compose une oeuvre immense que son temps ne comprit pas mais dont la vivante influence n'est pas encore épuisée.
Albert Thibaudet. -
Oeuvres romanesques complètes I, II et III : Coffret
Stendhal
- Gallimard
- 17 Octobre 2024
- 9782073080721
L'édition en trois volumes des Oeuvres romanesques complètes de Stendhal dans la Bibliothèque de la Pléiade est la première à proposer l'ensemble des oeuvres de fiction dans l'ordre chronologique de leur rédaction.
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Nouvelle édition en un volume en 2002
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Oeuvres romanesques complètes Tome 1
Stendhal
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 24 Février 2005
- 9782070117147
«Je pourrais faire un ouvrage qui ne plairait qu'à moi et qui serait reconnu beau en 2000» : Stendhal tiendra promesse, écrira pour lui-même, tout en songeant à la postérité et aux générations futures. Il vient tard au genre romanesque, à quarante-trois ans seulement, avec Armance. Avant, il a exercé sa plume dans différents domaines. Mais ce sont ses romans qui le distinguent aujourd'hui à nos yeux. Il est considéré comme le premier romancier «réaliste», devançant Balzac d'une courte tête. Peindre l'époque sans verser dans la caricature, être réaliste sans tomber dans le vérisme mort-né, décrire des moeurs vouées à devenir caduques en lorgnant sur l'immortalité: les impératifs d'écriture qu'Henri Beyle s'était fixés pouvaient paraître contradictoires. Pourtant, Stendhal a gagné son pari : il a écrit des romans qui, quoique réalistes, sont passés à la postérité. Le Rouge et le Noir incarne l'accord parfait entre une représentation historique, réaliste, satirique, et une intrigue héroïque transcendant la situation politique et sociale de l'heure. La «chronique de 1830» est entrée dans un éternel présent.
Les éditions successives des oeuvres de Stendhal reflètent l'importance toujours plus grande qu'il revêt aux yeux de chaque nouvelle génération. Celle dont la Pléiade publie aujourd'hui le premier volume comptera trois tomes et propose une organisation nouvelle, puisque tous les textes narratifs y sont classés dans l'ordre chronologique de leur composition. Enfin, pourrait-on dire : aussi étonnant que cela paraisse, c'est la première fois que cette disposition, souvent adoptée pour d'autres auteurs, est appliquée à Stendhal. L'usage, jusqu'à présent, voulait que l'on procédât à des regroupements qui, quelle que fût leur pertinence, n'avaient pas été voulus par l'écrivain, mais recueillaient plus ou moins fidèlement l'héritage de son premier éditeur. C'est ainsi, par exemple, que différents textes étaient rassemblés sous le titre de Chroniques italiennes - titre célèbre, mais qui recouvre des réalités bien différentes selon les cas : s'il a songé à réunir les histoires qu'il avait tirées de ses «manuscrits romains», Stendhal n'a jamais élaboré le sommaire d'un tel recueil... Dans les oeuvres romanesques complètes que propose la Pléiade ne figurera aucun recueil «factice». Chaque texte y est publié à sa date, de telle sorte que le parcours fictionnel de l'auteur d'Armance soit - enfin, donc - restitué dans sa continuité et dans sa logique.
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«- Eh bien ! puisque votre lâcheté le veut, moi-même je tuerai mon père... Animés par ce peu de paroles fulminantes, et craignant quelque diminution dans le prix convenu, les assassins rentrèrent résolument dans la chambre, et furent suivis par les femmes. L'un d'eux avait un grand clou qu'il posa verticalement sur l'oeil du vieillard endormi ; l'autre, qui avait un marteau, lui fit entrer ce clou dans la tête. On fit entrer de même un autre grand clou dans la gorge, de façon que cette pauvre âme, chargée de tant de péchés récents, fût enlevée par les diables ; le corps se débattit, mais en vain.»
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Aller à Rome avec Stendhal en 1829, c'est rencontrer trois villes superposées : la Rome romaine, ce champ de fouilles permanentes dont on espère encore des trésors de beauté, ce peuple qui a conservé l'orgueil et la dureté antiques ; la ville des papes, cité de l'art, ville-musée, ville-oeuvre d'art dans l'harmonie de son climat, de ses édifices, de ses habitants, création des grands papes de la Renaissance ; enfin, Rome est alors la capitale d'un État, où règne l'archaïsme politique et social d'une théocratie moribonde.Au service de ces trois villes, Stendhal a écrit un guide nonchalant, une série de contes, le journal intime d'une âme sensible au milieu des chefs-d'oeuvre. Il rêve ce qu'il a vu, il voit ce qu'il a rêvé : nous pouvons toujours suivre, dans la cité sublime, ce génie de la flânerie.
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Je suis tombé avec Napoléon, disait Stendhal. Si, heureusement pour lui et pour nous, il s'est relevé, c'est en grande partie grâce à l'Italie, au pays bien-aimé dont le paysage politique en 1826 n'est pas plus séduisant que celui de la France de la Restauration mais où la peinture et la musique, Raphaël et les soirées passées près d'une «dilecta» à la Scala ou au San Carlo disent que, dans les pires défaillances de l'histoire, il y a toujours la solution de la chasse au bonheur. Rome, Naples et Florence : un guide de voyage toujours actuel, une promenade en compagnie du plus aimable des hommes à travers trois capitales délicieusement embaumées, dont la lenteur à épouser la modernité fait penser au mot de Stravinsky répondant à qui se plaignait des longueurs de Schubert : «Qu'est-ce que cela peut faire qu'on dorme puisqu'on est au Paradis ?»
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Oeuvres romanesques complètes Tome 3
Stendhal
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 13 Mars 2014
- 9782070120529
« Sur la lancée des Mémoires d'un touriste (1838), Stendhal part sur les routes pour un périple de quatre mois et demi. Paysages, monuments, tableaux, rencontres, il engrange pour une suite éventuelle, curieux de tout et de tous. Pourtant, c'est dans la mine des manuscrits italiens qu'il descend à son retour, parce qu'elle est pécuniairement rentable et qu'elle le replonge dans l'univers imaginaire qu'il a élu pour sien. Quelques pages sur un Farnèse devenu cardinal et pape grâce à une femme enclenchent un processus de cristallisation. En cinquante-trois jours, porté par la vague d'une improvisation heureuse, Stendhal paie à l'Italie, en toute liberté, le grand tribut romanesque qu'il lui devait et dicte La Chartreuse de Parme.
À la recherche de nouvelles idées, il tâtonne, entre l'exploitation de chroniques napolitaines et des études françaises et contemporaines, dont Lamiel, qui l'entraîne sur des chemins inédits, particulièrement audacieux. Salué comme un artiste majeur par celui qu'il considère comme le maître du roman moderne, Balzac, qui consacre à la Chartreuse une analyse exorbitante, il se voit pour la première fois, à cinquante-sept ans, mis à sa place.
Il reçoit un premier grave avertissement physique qui l'impressionne durablement. Il ne s'en remettra pas véritablement. Assez affaibli, il se remet à divers chantiers interrompus, échafaude des projets (toujours Lamiel, toujours des nouvelles, dont le public est demandeur). Mais quelque chose semble cassé. Il meurt stendhaliennement, c'est-à-dire vite et proprement, comme il l'avait souhaité. » Édition établie par Yves Ansel, Philippe Berthier, Xavier Bourdenet, Serge Linkès
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Oeuvres romanesques complètes Tome 2
Stendhal
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 4 Octobre 2007
- 9782070118014
« "Que nul n'entre ici s'il n'est paradoxe" : telle est, renouvelée de l'antique, l'injonction qui pourrait s'inscrire au fronton de l'oeuvre stendhalienne. [...] Tout est paradoxal chez Stendhal, à commencer par la destinée posthume qui lui a fait rafler la mise à la loterie de la gloire lors des tirages par lui expressément prévus en 1880 et 1935, dans une anticipation plutôt risquée, dont il a été parfaitement justifié : un homme qui, sans être du tout un inconnu (c'est au titre d'"homme de lettres" qu'il reçoit en 1835 la Légion d'honneur), passait aux yeux de la plupart pour un polygraphe dilettante et doué, un conversationniste caustique, un remarquable docteur ès choses italiennes, un excellent trousseur d'anecdotes volontiers scandaleuses, se mue après sa mort en romancier majeur de son siècle ; émiettées et de retentissement circonscrit, ses productions, contre toute attente et par de tout autres voies, vont faire jeu égal avec l'entreprise énorme et totalitaire de Balzac, le seul - par une sorte d'adoubement hautement symbolique - à lui avoir, de son vivant, reconnu le statut de grand écrivain. Rarement, ou jamais, pari apparemment hasardé, au fond soigneusement préparé (car Stendhal programme sa survie, ne cesse de penser à ses inimaginables lecteurs futurs, et prend soin d'éviter tout ce qui, en datant trop précisément la fiction, risquerait de la périmer), n'aura été plus brillamment gagné... » Philippe Berthier.
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« Stendhal révolutionnera l'histoire dès lors qu'on saura le lire depuis un temps à venir ».
Patrick Boucheron.
Ce recueil de quatre récits, où s'entremêlent passions et assassinats, est une ode à l'Italie. Stendhal, qui s'est directement inspiré de manuscrits du XVIe siècle pour les composer, y fraye comme jamais avec l'histoire. Persuadé que la Révolution française n'a pas encore produit son effet sur la littérature, il fait de ces « historiettes romaines » le terrain d'exploration de lui-même en se reliant aux écritures passées.
Patrick Boucheron répond ici au défi que l'écrivain lançait aux historiens de profession. Il décrypte ainsi le pas de deux que mènent, aujourd'hui comme hier, discipline historique et invention romanesque. Il souligne en particulier combien ces textes font écho à nos questionnements sur les discours de vérité.
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Le Rouge et le Noir ; parcours : le personnage de roman, esthétiques et valeurs
Stendhal
- Hatier
- Classiques & Cie Lycee
- 4 Septembre 2019
- 9782401059351
Le chef-d'oeuvre de Stendhal, suivi d'un parcours littéraire « Le personnage de roman, esthétiques et valeurs ». Dans une édition conforme aux nouveaux programmes de français du lycée, incluant notamment des prolongements artistiques et culturels et un dossier Nouveau bac.
L'oeuvre.
En 1826, dans la France de la Restauration, Julien Sorel, ambitieux jeune homme d'origine modeste, part à l'assaut de la haute société parisienne.
Dans ce chef-d'oeuvre du récit d'analyse et l'un des premiers romans réalistes, Stendhal nous livre le portrait d'un personnage porté par une énergie singulière, et la chronique d'une société.
Le parcours « Le personnage de roman, esthétiques et valeurs ».
8 textes présentant des personnages emblématiques des romans du XIXe siècle : pour analyser les esthétiques et les valeurs qu'ils incarnent.
Le dossier.
Des ressources utiles au lycéen pour étudier l'oeuvre dans le cadre des nouveaux programmes :
- des repères sur le contexte historique et culturel.
- des fiches sur l'oeuvre.
- un groupement de textes complémentaires « Jeunes ambitieux autour de 1830 ».
Et un guide pédagogique.
Sur www.classiques-et-cie.com. En accès gratuit réservé aux enseignants, il inclut tous les corrigés : des questionnaires au fil du texte, des sujets de bac, des lectures d'images.
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«- Je vous parlerai comme à moi-même, dit Octave avec impétuosité. Il y a des moments où je suis beaucoup plus heureux, car enfin j'ai la certitude que rien au monde ne pourra me séparer de vous ; mais, ajouta-t-il... et il tomba dans un de ces moments de silence sombre qui faisaient le désespoir d'Armance...- Mais quoi, cher ami ? lui dit-elle, dites-moi tout ; ce mais affreux va me rendre cent fois plus malheureuse que tout ce que vous pourriez ajouter.- Eh bien ! dit Octave... vous saurez tout... Ai-je besoin de vous jurer que je vous aime uniquement au monde, comme jamais je n'ai aimé, comme jamais je n'aimerai ? Mais j'ai un secret affreux que jamais je n'ai confié à personne, ce secret va vous expliquer mes fatales bizarreries.»
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En 1822, pour se remettre d'un amour déçu, Stendhal ausculte les tours et détours de l'amour : après la passion des débuts qu'il nomme « cristallisation » viennent inévitablement les douleurs. Et pourtant l'amour reste, encore et toujours, un horizon de bonheur, cette « idée neuve » que déclare Saint-Just en pleine Révolution française.
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Stendhal est un auteur qui a marqué le XIXe siècle avec ses livres comme Le Rouge et le Noir. Entre romantisme et réalisme, Stendhal dépeint la société qui l'entoure au travers de ses oeuvres.
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«Il existe entre Stendhal et l'Italie un lien fort étroit. La qualification de "Milanese", qui figure dans l'épitaphe du cimetière Montmartre, n'a pas seulement une valeur sentimentale : elle constate un état de fait. L'écrivain a passé dans la péninsule - et à des titres divers comme militaire, touriste, exilé volontaire, consul de France - un tiers environ de sa vie. Ce séjour prolongé au-delà des Alpes non seulement a donné à la plus grande partie de son oeuvre une coloration particulière, mais aussi ne lui a pas inspiré moins de trois relations de voyage.
C'est beaucoup, lorsqu'on songe que Stendhal n'a publié qu'une douzaine d'ouvrages. Ainsi le voyage occupe, avec le roman, une place privilégiée dans sa production littéraire. Ce n'est pas le seul rapprochement possible entre deux genres différents, voire antithétiques. De même que le roman stendhalien a une structure et une portée inconnues jusqu'alors, de même le récit de voyage stendhalien n'a rien de commun avec une catégorie d'ouvrages où, en dépit de noms illustres - Montaigne, le président De Brosses, Montesquieu, et, à une date plus récente, Chateaubriand - foisonnait un fatras d'itinéraires dont la note dominante était la banalité. Loin de là, les voyages publiés par le Grenoblois tranchent avec la tradition ; ils se font lire avec un intérêt renouvelé, bien que vieux d'un siècle et demi, car ils sont le vivant reflet de la personnalité si riche, si originale, si excitante, de leur auteur.» V. Del Litto. -
Alors que Stendhal compose L'abbesse de Castro, il délaisse le manuscrit et dicte La Chartreuse de Parme en cinquante-trois jours ; ce n'est qu'une fois le roman terminé qu'il en reprendra l'écriture. Les deux oeuvres parues en 1839 partagent aussi, pour le moins, leur décor : une Italie fantasmatique et propice au déploiement de la passion. C'est bien elle en effet qui embrase jusqu'à la mort, dans cette courte «chronique», Hélène de Campireali - jeune fille de grande famille - et Jules Branciforte - fils de brigand...
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Tombée amoureuse d'un homme marié, Mina de Vanghel, jeune Allemande éduquée et fortunée installée en France, s'entremet pour perdre l'épouse aux yeux du mari - en poussant un homme à la séduire et à se faire passer pour son amant. Mais le jeu amoureux se transforme en une véritable obsession, qui conduira l'héroïne au bord de la folie.
Jusqu'où irait-on par amour? Ni la raison, ni la morale, ni l'amour-propre ne sont ici des barrières contre l'amour absolu, qui cherche toutes les voies pour triompher. Autour d'une héroïne incarnation des «grandes âmes», Stendhal offre une méditation incisive et profonde sur les beautés et les horreurs de l'amour, ses espoirs et ses illusions.
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Le rose et le vert ; Mina de Vanghel et autres nouvelles
Stendhal
- Folio
- Folio Classique
- 26 Mai 1982
- 9782070373819
Le Rouge et le Noir, Armance, La Chartreuse de Parme n'épuisent pas la veine romanesque de Stendhal. Elle se manifeste aussi bien dans l'ensemble des sujets que réunit le présent volume. Simples esquisses ou ébauches poussées jusqu'à leur terme, ils donnent un peu l'impression de pénétrer dans le laboratoire du génie, qu'il s'agisse de Mina de Vanghel, «âme trop ardente pour se contenter du réel de la vie», ou du Roman de Métilde, dans lequel Stendhal a évoqué sa passion malheureuse pour une jeune Milanaise qui fut le grand amour de sa vie.
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Vanina Vanini ; le coffre et le revenant
Stendhal
- Flammarion
- Etonnants Classiques
- 9 Septembre 2014
- 9782081285910
En Italie, la belle princesse romaine Vanina Vanini met sa vie en danger pour un jeune révolutionnaire...
En Espagne, c'est le fougueux don Fernando qui brave, pour revoir sa fiancée, son terrible rival don Blas, le directeur de la police de Grenade !
Dans ces deux nouvelles, les passions se mêlent et s'opposent : l'amour, qui défie le pouvoir, en paie le prix.
Création Studio Flammarion Illustration : Casajordi © Flammarion © Flammarion, Paris, 1996.
Édition revue, 2014.
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" Aux âmes sensibles " : ainsi Stendhal désigne-t-il ses correspondants favoris, sa soeur Pauline Beyle d'abord, son " âme soeur " et sa première lectrice, puis les femmes aimées, les camarades, les éditeurs.
Dans ces 220 lettres, choisies parmi 2000 environ, on assiste à la naissance d'un écrivain, au début des années 1800, quand Stendhal était encore Henri Beyle ; à son engagement dans l'armée napoléonienne ; à sa vie de consul en Italie. Jusqu'à sa dernière lettre, écrite la veille de sa mort en 1842, Stendhal raconte et se raconte, avec ironie et légèreté. Son style se forme, par la pratique quotidienne de la confession et de la confidence.
Car la lettre est une forme majeure d'écriture de soi : lieu où Stendhal éprouve ses idées, matériau brut que l'on retrouvera, transformé, dans toute son oeuvre.
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Dans les années 1830, l'humeur n'est pas au voyage en France. Rome, Naples et Florence, soit. Mais Le Havre, Bordeaux et Nîmes ne retiennent guère l'attention du touriste. Stendhal, fidèle à lui-même, ne fait rien comme tout le monde. À la suite de son ami Mérimée, inspecteur des Monuments historiques, il parcourt le pays et note ses observations. Redevenu sédentaire, il dessine des itinéraires en partie fictifs, pille les récits de voyages qu'il peut trouver, s'invente un double, le Touriste - sans doute le seul marchand de fer de l'histoire de la littérature -, rassemble des historiettes de toute provenance ; rien ne l'effraie : «Oserai-je raconter l'anecdote que l'on
m'a contée (...). Pourquoi pas ? Je suis déjà déshonoré comme disant des vérités qui choquent la mode de 1838.» Il fond ces éléments disparates en un tout qui, le génie aidant, est bien autre chose que la somme de ses composantes. Aux jugements portés sur l'extérieur, il ajoute un regard sur soi, la part d'égotisme ; il projette sur les choses vues, entendues ou rapportées une vision personneIle, profonde et légère à la fois, où gît, comme le remarque Astolphe de Custine, «le secret des livres amusants et durables». Quant au lecteur, il en apprend aussi long sur la France de Louis-Philippe que sur la trinité Beyle-Brulard-Stendhal. Et le charme opère. -
Rome, Naples et Florence ; illustré par les peintres du Romantisme
Stendhal
- Diane De Selliers
- La Petite Collection
- 16 Septembre 2010
- 9782903656706
L'Italie était pour Stendhal le pays où son âme pouvait flamboyer librement et exprimer toutes les palettes de ses émotions, de ses sensations, de lui-même.
Les femmes milanaises, les premiers opéras de Rossini, Giuditta Pasta, le comte Alfieri, Canova, les vestiges de Pompéi et de Paestum, tous les personnages et les moments de vie captés dans l'instant trouvaient dans les rues de Milan, de Florence, de Bologne ou de Naples, dans les campagnes lombardes, à la lumière de l'Italie, leur pleine intensité. Cette lumière, cette intensité, cet élan de l'âme, nous avons voulu les traduire en accompagnant ce récit de voyages des peintures romantiques les plus fortes et les plus évocatrices du sentiment de la beauté suprême au coeur duquel Stendhal vibrait.