CHRONIQUE SOCIALE
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Une sagesse existentielle : Philosophie et développement personnel chez Jean Guitton
Denis de Coster
- Chronique Sociale
- Savoir Penser
- 26 Juin 2025
- 9782367178950
Cet ouvrage présente une version actualisée de la sagesse, en dévoilant sa dimension existentielle. Ainsi orientée, elle permet à l'homme d'affronter les épreuves et les difficultés multiples de l'existence d'aujourd'hui, grâce à une solide gestion de soi. Par elle aussi se réalise une ouverture de la philosophie vers le développement personnel, en tant que concept de philosophie pratique.
Pour définir et mettre en oeuvre cette sagesse, la philosophie de Jean Guitton peut être éclairante. Par une lecture renouvelée de la pensée et du parcours de ce philosophe, on découvre une vue générale de l'?être et de l'existence comme cadre de référence à notre projet. Confrontés dès lors aux cinq fondamentaux de l'existence selon la pensée guittonienne, nous sommes invités à les transformer en un art de vivre et de penser.
Avec ce travail sur soi, nous découvrons un nouvel espace de croissance et de sens, et portons un regard différent sur l'enjeu de notre temps : pour la première fois de son histoire, l'être humain est capable de se libérer d'un certain nombre de présupposés pour envisager sa vie comme un apprentissage unique. C'est là tout le sens du mal-être existentiel actuel, véritable signal révélant ce que la philosophie a de tout temps voulu signifier : l'importance de prendre soin de cette dimension de la sagesse inscrite au fond de chacun d'entre nous comme un appel de la raison et de la liberté. -
Rêver avec les penseurs du possible
Annie Coll
- CHRONIQUE SOCIALE
- Savoir Penser
- 18 Janvier 2024
- 9782367179414
Ce livre combat le défaitisme et la résignation qui sévissent chez la plupart des intellectuels contemporains. L'avenir est perçu aujourd'hui, soit sur le registre de la peur, de la catastrophe écologique, soit sur l'idée qu'un capitalisme vert pourrait encore nous sauver.
L'espérance en une société plus juste et solidaire n'est plus de mise. Il n'y a certes pas de modèle déjà établi à suivre, mais il est intéressant de cheminer en se posant des questions, en cherchant de nouvelles formes de vie en commun. Tout en tenant compte de l'actualité au niveau politique, d'expérimentations de l'auteure, cet ouvrage réunit des analyses de penseurs dont le point commun est d'avoir permis d'imaginer une autre société, où, chacun, sans avoir besoin d'entrer dans la compétition, ait d'emblée sa place.
L'auteure s'appuie sur des écrits de Bergson, Marx, Arendt, Castoriadis, Simondon, Morin, Stiegler... -
Approche centrée sur la personne et altérité : l'événement de la rencontre de l'autre
Gilbert Dugros
- Chronique Sociale
- Comprendre Les Personnes
- 22 Septembre 2022
- 9782367178196
L'approche centrée sur la personne a été élaborée par le psychologue et chercheur nord-américain Carl Rogers. C'est une théorie de la personnalité, de la psychothérapie, des relations interpersonnelles et de la personne fonctionnant pleinement. Comme rencontre de personne à personne, elle paraît être fondamentalement la pratique d'une altérité radicale, une relation éthique.
Cette relation où l'altérité humaine fondamentale est reconnue, respectée et développée ouvre la possibilité de dépasser le dilemme entre affirmation de soi et vivre ensemble, entre développement personnel et développement social. Chacun peut faire l'expérience d'une façon d'être où ces deux désirs fondamentaux ne s'opposent plus mais se trouvent au contraire inséparablement liés dans un mutuel accomplissement.
Après avoir rapidement essayé de voir comment les différentes sciences humaines posent le problème de l'altérité, l'auteur nous propose de regarder comment a évolué ce concept en philosophie. Dans un deuxième temps il tente de mettre en lumière la façon dont cette dimension d'altérité se déploie dans la pratique et la théorie de l'ACP en les confrontant à la pensée de trois philosophes de la rencontre : Sören Kierkegaard, Martin Buber et Emmanuel Levinas. Cet ouvrage, en précisant cet aspect très spécifique de l'ACP permet de mieux percevoir l'originalité et la pertinence des réponses qu'elle peut apporter à certaines des problématiques les plus cruciales rencontrées en ce début de XXIe siècle par les individus et par la société.
Le praticien de la relation d'aide et de la psychothérapie, en reconnaissant mieux cette dimension éthique de la relation pourra trouver des éléments de réflexion pour renforcer sa pratique. Ce livre peut également aider chacun à se situer dans ses différentes relations. -
Nouvelles pratiques philosophiques ; répondre à la demande sociale et scolaire de philosophie
Michel Tozzi
- Chronique Sociale
- Comprendre La Société
- 8 Mars 2012
- 9782850089152
Philosopher à l'école maternelle, primaire, en collège, en lycée professionnel, dans des médiathèques, des maisons des jeunes, des foyers de jeunes travailleurs., ou philosopher dans un café philo, banquet philo, ciné philo, théâtre philo ; au cours d'une rando philo, avec une BD philo, par une consultation philo privée ou en entreprise., ou philosopher en prison, en maison de retraite, à l'hôpital, etc.
Dans chaque cas, de Nouvelles Pratiques Philosophiques (NPP) se mettent place. Cet ouvrage vise, pour un public très large, à :
- décrire et analyser l'émergence de ces pratiques philosophiques sociales et scolaires souvent inédites ;
- dresser un panorama de la diversité des publics, des lieux d'exercices et des méthodes utilisées ;
- inventorier les genres qui se cherchent puis se stabilisent, autour des tenants et aboutissants philosophiques;
- préciser les objectifs et les présupposés philosophiques, politiques ou didactiques impliqués, les méthodologies, dispositifs et supports privilégiés ;
- exposer quelques-unes des controverses souvent passionnées soulevées par ces nouvelles pratiques philosophiques.
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Penser avec Albert Camus ; le meurtre est la question
Jean-Marie Muller
- CHRONIQUE SOCIALE
- Savoir Penser
- 10 Octobre 2013
- 9782367170381
Automne 2013 : 100e anniversaire de la naissance d'Albert Camus Lorsque nous avons fait le bilan de l'histoire du XXe siècle, il est remarquable que l'unité de valeur qui nous a permis de chiffrer ce bilan soit le million de morts. Par conséquent, le million de meurtres.
Notre culture est dominée par l'idéologie de la violence nécessaire, légitime et honorable. Celle-ci nous laisse croire que le meurtre est une fatalité de l'histoire. Tout au long de sa vie, un homme s'est révolté contre cette fatalité du meurtre. Au nom de la dignité de l'homme. Il a plaidé qu'il n'y avait de fatalité que celle à laquelle les hommes consentaient. Par manque de courage. Le plus souvent par lâcheté. Il nous a laissé le témoignage d'une grande lucidité. D'un grand courage. C'est ce témoignage d'Albert Camus que l'auteur s'est efforcé d'exposer, de comprendre et d'analyser dans ces pages.
Tout au long de cette étude, l'auteur donnera longuement la parole à Albert Camus lui-même afin que le lecteur puisse s'approprier ses écrits, intérioriser sa pensée. Il fait d'amples citations afin que puisse s'exprimer la beauté de sa langue, qui atteint souvent la perfection, et la clarté de sa pensée.
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La culture de l'autre ; une lecture post-coloniale d'Emmanuel Levinas
Fred Poché
- CHRONIQUE SOCIALE
- Savoir Penser
- 29 Mai 2015
- 9782367171111
Sur fond de violences ou de peurs sclérosantes, la question du rapport à la différence culturelle taraude nos sociétés. La mondialisation ne produit pas seulement une nouvelle situation économique. Elle laisse émerger une mutation anthropologique sans précédent qui engendre certes, des croisements féconds, mais aussi des inquiétudes, des crispations identitaires, voire des phénomènes de rejets particulièrement préoccupants. L'idée que le citoyen se faisait, naguère, de sa société, avec un « récit national » plutôt consensuel, se trouve progressivement bouleversée. Le mythe républicaniste de la nation homogène s'efface. Il laisse apparaître un sentiment de perte d'identité qui engendre parfois des positions racistes implicites ou clairement exprimées.
En ces temps bouleversés, bon nombre d'individus peinent à trouver leur place. Les uns ne reconnaissent plus le pays de leur enfance tant les métamorphoses s'avèrent importantes, les autres, immigrés ou héritiers de l'immigration, se sentent toujours à la marge, marqués du sceau de l'étrangeté et traversés par les mémoires blessées de la colonisation. « On ne sait jamais ce que le passé nous réserve », disait Françoise Sagan ; or quand justement ce passé ressurgit dans le présent sous la forme d'un mal-être persistant, voire de révoltes désespérées, il devient nécessaire d'appréhender la situation contemporaine en prenant au sérieux son épaisseur historique.
Si l'on devait appliquer les postulats de la théorie postcoloniale à la France, souligne Achille Mbembe, on dirait que depuis la traite des esclaves et la colonisation, il n'y a pas d'identité française ou de lieux français de mémoire qui n'englobent de façon simultanée, l'ailleurs et l'ici. L'ailleurs est ainsi constitutif de l'ici et l'ici est constitutif de l'ailleurs. Il n'y a donc plus de « dedans » qui serait coupé d'un « dehors », ou un passé coupé du présent. On peut parler alors d'un temps, « celui de la rencontre de l'Autre".
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Ayant revisité le parcours de sa relation avec l'oeuvre de Teilhard de Chardin, Bernard Honoré met en évidence que la compréhension de cette oeuvre, novatrice à de nombreux points de vue, demande de ne pas s'arrêter à la lecture de quelques textes. Une lecture ininterrompue de tous les écrits de Teilhard, du début à la fin, s'avère indispensable.
L'ouvrage proposé ici commente cette lecture effectuée selon deux méthodes. Lire d'abord en se laissant pénétrer par toutes les résonances des textes, par l'"ambiance teilhardienne". Ensuite une relecture en suivant l'évolution de Teilhard- dans la formation et l'épanouissement de sa vision, - dans l'élaboration et l'explicitation des principaux concepts qui lui ont permis de théoriser cette vision.
Alors vient en pleine lumière l'ouverture devant laquelle nous met l'oeuvre de Teilhard de Chardin.
Ouverture du sens. Ouverture de la Science, de la Philosophie et de la Théologie. Et l'ouverture particulière de l'agir humain dans ses pratiques de formation et de soin.
Puisse cet ouvrage contribuer à faire lire et relire les écrits teilhardiens afin de se mettre soi-même en chemin d'une rencontre entre la pensée et la Foi.
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Enseigner la philosphie et la citoyenneté
Catherine Buhbinder
- CHRONIQUE SOCIALE
- Pedagogie/formation
- 27 Octobre 2017
- 9782367174242
La démarche philosophique se développe depuis plusieurs années aux dif- férents niveaux du système scolaire et au sein de la cité.
Par ailleurs, l'enseignement de la philosophie se renouvelle dans la ma- nière d'être proposée aux élèves en s'appuyant notamment sur les mé- thodes actives.
L'auteure propose un ensemble de reflexions pour situer les enjeux d'un cours de philosophie et d'éducation à la citoyenneté en précisant notam- ment ses spécificités par rapport à l'enseignement du fait religieux.
Elle présente un ensemble cohérent de cours, à destination d'adolescents de 15 à 18 ans répartis sur trois ans. Ces activités s'appuient sur des ate- liers créatifs dont les différentes ressources sont illustrées par des produc- tions d'élèves.
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Philosopher ; 10 règles d'or et outils pédagogiques
Johanna Hawken
- CHRONIQUE SOCIALE
- Savoir Communiquer
- 28 Mars 2019
- 9782367176062
Introduction Chapitre 1 : Règle d'or n°1 : Recueillir les questions universelles des enfants.
La philosophie, éclosion du questionnement universel.
Chapitre 2 : Règle d'or n°2 : Développer l'ouverture d'esprit.
La philosophie, pratique dialogique de l'ouverture d'esprit.
Chapitre 3 : Règle d'or n°3 : Faire circuler les idées.
La philosophie, espace de partage collectif des idées.
Chapitre 4 : Règle d'or n°4 : Prendre le temps de penser.
La philosophie, pensée décélérée et ritualisée.
Chapitre 5 : Règle d'or n°5 : Mobiliser les outils de la raison.
La philosophie, enquête rationnelle fondée sur la mise à l'épreuve.
Chapitre 6 : Règle d'or n°6 : Valoriser le pouvoir de penser des enfants.
La philosophie, espace de construction d'une estime intellectuelle de soi.
Chapitre 7 : Règle d'or n°7 : Encourager la créativité de la pensée.
La philosophie, exploration créative et hypothétique du(es) monde(s).
Chapitre 8 : Règle d'or n°8 : Instaurer une atmosphère de bienveillance.
La philosophie, oasis bienveillante et pluraliste.
Chapitre 9 : Règle d'or n°9 : Encourager l'exercice de l'esprit critique.
La philosophie, passion de la pensée critique et mouvementée.
Chapitre 10 : Règle d'or n°10 : Exiger le cheminement vers la complexité.
La philosophie, réflexion complexe dédiée à l'ouverture au monde.
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Souffrance au travail, fracture numérique, crise identitaire, urgence climatique, fins de mois difficiles... Les raisons de l'exaspération actuelle ne manquent pas.
Dans ce contexte, certains individus ou groupes expriment alors de vives colères et s'efforcent de s'organiser. Mais d'autres au contraire, paralysés par un sentiment d'impuissance, au mieux s'accommodent de cette réalité anxiogène, au pire s'enfoncent dans le ressentiment.
Qu'est-ce que ces différentes attitudes révèlent de notre situation sociale ?
Qu'expriment-elles, en creux, de ce que les gens aimeraient voir émerger comme formes de vie plus acceptables ?
À partir de quels critères est-on en droit d'affirmer le caractère inacceptable d'une situation et à quel moment le mécontentement se révèle-t-il, au contraire, problématique ?
Quelles ressources convient-il de mobiliser pour entrer dans une dynamique de participation démocratique propre à dépasser le sentiment d'insatisfaction permanente ?
Tels se présentent les défis à la fois éthiques et politiques que doit relever, selon l'auteur, notre pays.
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L'art de la rencontre : une parole qui crée du lien et du sens
Anne Bernard, Peggy Noordhoff-Snoeck
- CHRONIQUE SOCIALE
- Savoir Communiquer
- 24 Août 2023
- 9782367179094
Parce que le respect de soi et de l'autre est une attitude intérieure qu'il faut faire éclore et exercer tout au long de sa scolarité et de sa vie, le programme de développement affectif et social est :
- une approche préventive concrète, pour éviter la violence, les incivilités, l'intolérance, la xénophobie, l'isolement social ;
- un entraînement à l'affirmation et à l'écoute, favorisant des prises de conscience : conscience de soi et de l'autre, conscience de notre équivalence, conscience de notre interdépendance ;
- une éthique développant des aptitudes émotionnelles, relationnelles, citoyennes.
Le ProDAS vise à donner aux personnes l'occasion de :
- développer des aptitudes émotionnelles - apprendre à se dire et à s'écouter ;
- développer la conscience de soi et l'attention aux autres ;
- prendre conscience de ses forces, de ses faiblesses, de sa propre identité ;
- respecter l'identité et les expériences des autres ;
- développer la confiance en soi, en l'autre ;
- affirmer ses réalisations et transformer ses difficultés en défis ;
- s'exercer à la compréhension, à l'empathie et à la bienveillance vis à vis de soi et des autres.
Développer des aptitudes citoyennes.
- Prendre conscience de l'indispensable respect des règles pour le bon fonctionnement du groupe ;
- Prévenir la violence et les incivilités ;
- Acquérir une plus grande maturité affective et ainsi se réaliser dans ses projets personnels, ses activités scolaires, familiales ou professionnelles, sa vie sociale à partir de thèmes progressifs et concentriques ;
- Développer la responsabilité citoyenne. -
L'Europe est à nouveau hantée par des fantômes. Si le spectre du communisme évoqué par Marx et Engels dans leur propre manifeste semble loin, les prophéties actuelles nous parlent d'autres menaces :
Le retour des nationalismes et de la xénophobie, voire du fascisme, le choc des civilisations, l'implosion des rapports sociaux dans la violence d'une société soumise à l'idéologie ultralibérale, le déclin économique et culturel irrémédiable de l'Europe dans un monde qui s'est tourné vers l'Asie...
Qu'elles soient justes ou non, pessimistes ou simplement réalistes, ces visions de l'avenir expriment une angoisse profonde des peuples et leur défiance croissante envers les institutions démocratiques traditionnelles (élections, partis, syndicats...), perçues comme impuissantes ou, pire encore, indifférentes. Le niveau élevé de l'abstention suffit à témoigner de ce discrédit et conduit à se demander si on n'assistera pas dans les vingt prochaines années à un crépuscule du modèle démocratique précisément là où il est né, au coeur de la « vieille Europe ».
L'ambition de ce manifeste est double. Premièrement, nous voulons dénoncer la confiscation des pouvoirs par les professionnels de la politique aussi bien que l'apathie généralisée des citoyens face à ce phénomène. Deuxièmement, nous voulons contribuer à explorer de nouveaux chemins pour revivifier la démocratie dans notre pays. Il y a en effet urgence à casser ces mécanismes politiques, socioéconomiques ou culturels qui contribuent à bloquer la société et à désespérer les individus et les groupes qui souhaitent la transformer.
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Pratiquer l'humanisation ; postures et formation de l'accompagnant
Georges Levesque, Gérard Wiel
- Chronique Sociale
- Savoir Penser
- 13 Mai 2014
- 9782850089763
Notre vie sociale souffre d'une tendance au repli sur soi, au rejet de la différence ou de l'autre.
Des personnes font le choix, professionnellement ou bénévolement, d'accompagner à différents âges de la vie, différentes situations de vie (accompagnement scolaire, écoute-relation d'aide, accompagnement de fin de vie,...).
La démarche d'accompagnement se renforce. Elle peut permettre de devenir pleinement « homme ».
Le « métier » d'accompagnant se structure.
Cet ouvrage propose des repères sur trois questions-clés :
- quand on parle d'accompagnement, de quoi parle-t-on ?
- quand on parle de posture de l'accompagnateur, de quoi parle-t-on ?
- quelles formations pour les praticiens de l'accompagnement ?
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Levinas ; un idéal pour l'éducation
Muriel Briançon
- Chronique Sociale
- Savoir Penser
- 6 Janvier 2022
- 9782367177441
" À une époque où de nombreux ouvrages se proposent de donner des recettes pour transmettre ou éduquer, Muriel Briançon fait preuve d'une certaine audace dans ce livre. Elle propose, en effet, une lecture à la fois exigeante et précieuse d'une des plus grandes figures de la philosophie contemporaine. Et corrélativement - voilà toute la force et l'originalité de ce livre - elle montre les points de connexion possibles avec le domaine de l'éducation.
En ces temps bousculés par les logiques d'urgence et d'accélération, l'on serait parfois tenté de chercher des réponses immédiates aux questions concrètes du quotidien, en éducation comme ailleurs. Muriel Briançon, nous propose, au contraire, un détour exigeant parce que fondamental. Éduquer commence sans doute par l'acceptation de nous reconnaître héritiers de ceux qui nous ont précédés. Avec cette belle traversée de la pensée de Levinas, l'auteure du présent ouvrage nous offre une occasion de nous poser, de prendre de la distance, afin de penser autrement l'acte éducatif, et plus largement notre relation à autrui. " Extrait de la préface de Fred Poché.
" À travers l'évocation du passé se joue une meilleure compréhension du présent. Tout éducateur, pédagogue doit pouvoir s'appuyer sur une vision du passé pour se donner davantage de moyens, de repères pour penser le présent, pour anticiper sur l'avenir. La mémoire n'est pas seulement la faculté de se souvenir, c'est aussi une dimension de la conscience que tout individu a, d'exister.
Cet enjeu de mémoire est essentiel pour tout humain qui, en voulant devenir enseignant devient à la fois un héritier et un transmetteur d'héritage, un passeur. C'est ainsi, avec mes lunettes d'historienne de l'éducation que je suis entrée dans la lecture de ces chapitres, les uns à la suite des autres, avec un plaisir certain." Extrait de la postface de Ségolène Le Mouillour.
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Jankelevich (1903-1985) a notamment travaillé sur les vertus, la mort, l'humour.... Cet ouvrage présente les concepts clés de ce penseur contemporain et en montre la pertinence pour penser les questions politiques, sociales actuelles. Un travail de synthèse ponctué de réflexions de l'auteur ayant lui-même été formé par ce penseur.
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Venu de la mouvance surréaliste, singulier communiste, Henri Lefebvre traverse le situationnisme, après avoir combattu le stalinisme. Il renouvelle le marxisme. Il côtoie Politzer, Lukacs, et sur le plan théorique Gramsci, Rosa Luxemburg, ferraille avec Garaudy, Sartre, Althusser .
On le considère parfois comme le « père putatif » de 68. Il est plus connu aux États Unis et dans le monde qu'en France.
L'essai utilise des archives inédites, les mettant à portée du lecteur. Il fournit des repères dans la lutte pour sauver la vie et la ville, contre les barbares.
Il est destiné à un vaste public de « spectateurs engagés » (étudiants, enseignants, travailleurs sociaux).
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Penser avec arendt et levinas - du mal politique au respect de l'autre
Poche Fred
- Chronique Sociale
- 4 Septembre 2003
- 9782850085086
Un regard sur l'histoire récente, comme les guerres mondiales, le nazisme et le stalinisme, ou sur notre actualité internationale pourrait aisément nous faire plonger dans la fatalité.
Il s'agit pourtant, ici, tout au contraire, de renouer avec une philosophie de l'engagement. En repartant plus particulièrement de cette tumeur totalitaire que fut l'extermination des Juifs par le nazisme, l'ouvrage essaie de saisir les mécanismes qui amènent l'homme à sombrer dans l'inhumain. A l'aide de la philosophe Hannah Arendt, qui fut l'une des premières à penser le mal politique extrême après "la catastrophe allemande", l'auteur souligne l'urgence de s'interroger sur notre façon de vivre en hommes et femmes responsables, soucieux de préserver la démocratie.
Aussi, est-ce la question du "vivre ensemble" dans notre société qui traverse cet ouvrage. Rompant avec une "culture de spectateur", cet essai renvoie chacun à une question éthique : qu'en est-il de ma responsabilité dans mes relations de proximité ou au sein de l'espace social ? Le deuxième personnage essentiel de cet ouvrage, Emmanuel Lévinas, est un philosophe juif de son siècle. Profondément sensible à la vie des hommes, l'ombre du nazisme reste omniprésente dans sa pensée.
Aussi, interroge-t-il chaque individu au coeur même de son existence : qu'en est-il de mon rapport à l'autre ? On ne ressort pas indemne d'une philosophie qui se tient à contre-courant des idéologies de la compétition. Il s'agit, tout au contraire, de donner d'une façon radicale la priorité à l'autre, y compris celui que je ne connais pas et qui pourtant me concerne (le tiers). Aussi, Lévinas pose-t-il, à tout être humain le questionnement suivant : quand suis-je vraiment moi-même ? Cet éveil à la pensée d'Hannah Arendt et à celle d'Emmanuel Lévinas, permettra au lycéen, à l'étudiant, ou à l'adulte en recherche, de réfléchir sur le totalitarisme, non dans le but de ressasser la mémoire, mais afin de mieux penser la citoyenneté dans le concret de l'existence.
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Savoir ecrire un livre, un rapport, un memoire
Charles Maccio
- CHRONIQUE SOCIALE
- 8 Mars 2003
- 9782850081477
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Agir avec Jankélévitch ; colère et mensonges
Hugues Lethierry
- CHRONIQUE SOCIALE
- Savoir Penser
- 24 Octobre 2013
- 9782367170275
Polyphonique : voici un livre décapant, hors des sentiers bien balisés des commentaires moralisateurs habituels sur Jankélévitch. Ce penseur qui chante «les mille et un jours de 1'épopée humaine dont l'homme est le navigateur ardent » (comme dit A. Philonenko).
L'ouvrage contient à la fois :
- de solides repères sur la pensée de Kierkegaard et Bergson mis à la portée du public des « amateurs » (au sens d'amoureux), - des témoignages, informations et raisonnements rigoureux sur le mensonge raciste dénoncé dans la clandestinité par "Janké" (et d'autres) en 1943, - une approche musicale originale de son oeuvre ainsi que des aperçus pédagogiques.
Pour sortir du« ronron» et du« prêt à penser», pour affermir ses convictions (ou les mettre en question) au risque de s'affronter au « mécontemporain » (c'est-à-dire au réel).
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Philosohie sociale ; une philosophie pour tous les acteurs sociaux
Laurent Ott
- CHRONIQUE SOCIALE
- 25 Février 2016
- 9782367171593
La philosophie correspond généralement à un mauvais souvenir pour les étudiants en travail social ou les enseignants. Ils ont la mémoire d'une matière très scolaire, qu'ils n'ont connue qu'une seule année, et dans l'unique optique de l'examen et de la note au Bac qui devait en découler.
Parce que la Philosophie peut être trop souvent, pour reprendre l'expression de C. Freinet, comme « de l'eau pour un âne qui n'a pas soif », il convient de jeter les bases de ce qui pourrait être une « Philosophie Sociale » utile à tous les éducateurs, acteurs sociaux et éducatifs (professionnels ou non).
Bien entendu cette « Philosophie sociale », parce que sociale, se doit d'être une philosophie de tous et pour tous ;
C'est à dire une philosophie absolument débarrassée de tout ce que l'école a pu véhiculer comme déconnexion d'avec notre vie et notre monde.
Elle se doit être une philosophie « déscolarisée », c'est à dire débarrassée de toute velléité encyclopédique, et didactique. Dans cette Philosophie les auteurs que nous avons à rencontrer sont ceux qui ont été productifs au sens basique du concept de « travail ».
Car nous avons besoin de concepts, non seulement pour comprendre, mais (plus simplement encore) pour saisir et savoir percevoir le monde et la réalité qui nous entourent.
Sans ces mots, sans ces concepts, nous sommes abusés par l'évidence et l'immédiateté de tout ce qui nous conditionne, programme ou opprime : institutions, médias, discours dominants, illusion « naturelle » d'un « ordre des choses », qui est toujours idéologique.
Cet ouvrage est un outil d'aide à la réflexion et à l'action pour tous les travailleurs sociaux dans l'exercice de leur travail. Il est un outil de travail pour les étudiants en travail soci
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Apprendre à philosopher en terminale ; le pari de l'accompagnement
Jacques Le montagner
- CHRONIQUE SOCIALE
- Pedagogie/formation
- 27 Octobre 2017
- 9782367172231
Comment définir et comprendre l'accompagnement du philosopher ? Quels dispositifs de formation sont susceptibles de favoriser la construction progressive de cette posture ? Dans quelle mesure la formation initiale et continue actuelle des professeurs de philosophie pourrait-t-elle être orientée vers cette appropriation? Sur quels référents théoriques, quels outils, quels dispositifs s'appuyer pour optimiser cette transformation ?
L'auteur vérifie si l'accompagnement en tant que posture innovante peut favoriser l'apprentissage du philosopher. Quatre hypothèses majeures, en lien étroit avec la théorisation développée par Lev Vygotski sur les fonctions psychiques, conduisent ainsi la réflexion dans ce sens. La maîtrise des processus psychiques, la conscientisation en zone de développement proche, le travail collaboratif et l'intervention de la volonté contribueraient en synergie à favoriser l'appropriation du philosopher. Ces quatre hypothèses sont donc mises à l'épreuve lors de la présentation et lors de l'analyse de situations dites médiatisantes, censées stimuler le travail des élèves à partir d'outils-instruments psychologiques.
Cet ouvrage s'adresse donc aux enseignants à la recherche d'une posture d'accompagnement prenant en compte la diversité des élèves et leurs difficultés dans une logique de différenciation des apprentissages. Il s'adresse également aux responsables de formation et à l'institution dans la perspective d'une rénovation de la formation des enseignants de philosophie.
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Vers une spiritualité renouvelée : être et devenir
Collectif
- CHRONIQUE SOCIALE
- Savoir Penser
- 17 Février 2022
- 9782367178097
D'un côté, la religion historique a perdu, en Occident, de sa force et de sa crédibilité, et de l'autre, le matérialisme (consommation, profit, surexploitation des ressources et des humains et destruction de la Terre) ne peut nous satisfaire et n'est pas viable. Il s'agit alors de se tourner vers une nouvelle forme de spiritualité.
Celle-ci peut s'inspirer des spiritualités orientales, comme le bouddhisme, pourvu de ne pas oublier une vraie « philosophie » d'arrière-plan, fait de bienveillance et de compassion active (et non pas seulement d'exercices, de techniques, et de bonnes dispositions mentales).
En effet, là où nous en sommes, en Anthropocène, devant le constat d'une fragilisation de l'avenir, d'une grande injustice dans la répartition des ressources, avec des inégalités croissantes, eu égard à une perte de sens de l'existence qui peut affecter les individus. Le défi est donc considérable. Et la tentation peut être forte d'interpréter la perspective d'une spiritualité comme retrait du monde (ataraxie, quiétude, recherche du bien-être, concentration sur le présent, sur le corps, etc.).
Or, notre contexte actuel, d'une part, et ce qu'est vraiment un être humain, d'autre part, exigent beaucoup plus. Si nous ne nous engageons pas, nous devenons complices de l'injustice et de la destruction. L'engagement relève-t-il de la seule sphère politique ? Non, car nous devons rester profondément reliés à la Terre, à la vie sous toutes ses formes, aux autres, à notre humanité propre, et pas seulement attachés à des idées. Un travail spirituel est donc nécessaire, sous différentes formes, et c'est ce que nous proposons. Comment « être », aujourd'hui, sans être aspiré par le désir d'« avoir »? Comment être soi-même, tout en faisant place au changement en soi et à l'altérité (la sienne, celle des autres)?
Dans quelle mesure la méditation, la psychanalyse, le taiji quan parfois articulés les uns aux autres, peuvent nous aider, dès l'enfance même, à nous trouver?
Comment pouvons-nous être plus attentifs à la vulnérabilité de chacun, plus présents au monde, aux autres, à soi? C'est résolument vers une spiritualité engagée dans notre temps, dans notre monde que cet ouvrage invite ses lecteurs, de façon accessible, pour que tous s'y retrouvent.
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