Cecile Defaut
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Attribué à Pascal, le Discours sur les Passions de l'amour traite essentiellement de l'amour passion, conçu à la fois comme une émanation et un dépassement de la raison, ce qui n'est pas sans recouper maints Fragments des Pensées. Il est présenté ici sous la forme de huit chapitres suivis, rendant ainsi justice au terme de " discours " inscrit dans son titre.
Abordant l'épineuse question de la provenance d'un tel texte - qu'on considère, aujourd'hui, plutôt comme un apocryphe - la Préface, non moins que les Notes, en viennent à étudier ce Discours aussi bien dans son intertexte : les Pensées de Pascal, Les Passions de l'âme de Descartes, une brochure pirate intitulée L'amour de Jacques Lacan - que dans sa postérité : les Lettres de Julie de Lespinasse, De l'amour de Stendhal, Fragments d'un discours amoureux de Roland Barthes.
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L'infini commence ici
Marie-Hélène Boblet, Belinda Cannone
- Cecile Defaut
- 16 Janvier 2018
- 9782350183930
La dernière publication d'Henri Raynal, COSMOPHILIE. NOUVELLES LOCALES DU TOUT (2016) rappelle l'importance et l'opportunité de la parole littéraire et philosophique d'Henri Raynal.
Sa pensée, luttant contre la réduction univoque du sens et de toute doxa, exerce contre les fastes du nihilisme une puissance que Breton eût dite « magnétique », fondée sur le sentiment de la dignité de notre condition, et de « l'honneur d'être ».
En des temps de turbulences voire de détresse, l'auteur nous propose donc de porter haut une culture de la vie qui en passe par la richesse de l'étonnement, la réhabilitation des apparences, l'admiration de la réalité sensible et intelligible.
L'émerveillement, loin d'être l'antithèse de l'attitude scientifi que, la fonde et la prolonge. À la gratitude pour la prodigalité du monde, répond la générosité du geste esthétique et poétique vécu comme témoignage en faveur de l'existence dans son immanence.
Ce livre, à son tour, témoigne de la façon dont la sagesse d'Henri Raynal est saisie dans une écriture singulière, volontiers métaphorique et hyperbolique. Il fait rayonner cette pensée de la chance de vivre ; il fait résonner l'espoir de « retrouver l'océan ». Sa richesse vient de la diversité des approches suscitées par l'oeuvre d'Henri Raynal, à la fois essayiste, poète et critique d'art. La contribution d'auteurs issus de divers horizons - littéraires, philosophes, sociologues, artistes - permet de donner la mesure de l'oeuvre, et de rendre hommage, dans un geste de contre-don, à cet écrivain de l'honneur et de l'apostolat.
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La cite de dieu,livre xiv - sex and the city of god
Saint augustin
- Cecile Defaut
- 23 Avril 2012
- 9782350183183
Découvrez La Cité de Dieu - Livre XIV, 10-26, le livre de Saint Augustin. "Dieu les créa, mâle et femelle. Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez-vous et remplissez la terre" (Genèse, 1, 27-28). Faut-il interpréter cet impératif de fécondité au sens figuré, en réservant la sexualité humaine à la sanction du péché originel ? Ou bien peut-on imaginer qu'Adam et Eve, avant la chute, avaient déjà une sexualité tout aussi charnelle que la nôtre ? Dans le livre XIV de La Cité de Dieu, Augustin défend une lecture littérale du texte sacré contre les partisans d'une pudique conception spirituelle du premier couple humain. A partir d'une question d'exégèse scripturaire, ce livre prend ses distances avec le naturalisme ancien pour proposer une première "histoire de la sexualité".
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Que le grand art (ce que du moins on a appelé ainsi) soit désormais pour nous une chose du passé ne signifie pas que toute grandeur soit impossible à l'art d'aujourd'hui, comme voudrait le faire croire la suspicion d'insignifiance qui si souvent accable.
C'est plutôt la grandeur de l'art qu'il faut s'employer à redéfinir et repenser : que peut-elle bien être encore quand les temps " démocratiques " annulent toute transcendance et toute hiérarchie, quand le règne sans partage de la marchandise proclame que " tout se vaut " et quand tant d'artistes semblent eux-mêmes ne faire que recycler les produits et les formes, les signes et les postures de la consommation culturelle ?
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Fin de l'histoire et fin de la métaphysique, fin de l'homme et fin de l'auteur.
La hantise de la fin aura été celle de toute une époque, peut-être de toutes les époques.
Deux philosophes, Jean-Luc Nancy et Federico Ferrari, issus de deux cultures, appartenant à deux générations, évoquent la question dans un texte en deux actes et à deux voix où, méditant sur la « fin des fins », la pensée interroge les conditions de son perpétuel passage et de son continuel recommencement.
« Peut-être n'y a-t-il aucun commencement ni aucune fin, et toujours un entre-deux, toujours un passage, un milieu qui n'est pas un lieu mais un élément où ça flotte entre un début et une fin qui n'ont jamais lieu.
Le commencement et la fin sont au milieu de tout, invisibles, rapides comme un double éclair obscur.
Ni commencement ni fin n'existent. Ce sont chaque fois des artefacts, des projections d'un besoin de fixer des bornes, de tenir des points fixes. En réalité tout a toujours déjà commencé et tout continue toujours à finir. »
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Kandinsky, Malevitch, Filonov et la philosophie ; le système de l'abstraction dans l'avant-garde russe
Jean-philippe Jaccard, Ioulia Podogora
- Cecile Defaut
- 9 Février 2018
- 9782350183947
L'ouvrage réunit les textes théoriques de dix-neuf auteurs d'horizons divers (historiens de l'art, philosophes, littéraires) invités à mener une réfl exion en commun sur la façon dont la pensée philosophique peut imprégner le discours théorique des artistes majeurs de l'avant-garde russe. L'objectif central n'est certes pas d'amoindrir la portée de l'art en subordonnant celui-ci à la philosophie, ni non plus de l'amener dans le champ philosophique en lui assignant des buts similaires, mais bien plutôt de questionner le vocabulaire spécifi que qu'élaborent les artistes en lien avec un certain appareil conceptuel philosophique. Il est en eff et évident que des concepts comme « le spirituel », « l'abstrait », « l'infi ni », « la perfection », « la nature » ou d'autres encore sont fermement inscrits dans la tradition philosophique occidentale et ne peuvent en être si facilement détachés.
Questionner les systèmes d'art et de pensée élaborés par Kandinsky, Malévitch et Filonov, et, au-delà, comprendre comment s'articulent les écrits et l'oeuvre peint : telle est l'ambition de cet ouvrage. Car c'est pour la première fois dans l'histoire de l'art que le discours d'artiste s'élève à un statut théorique d'une telle importance, au point de prétendre à la construction d'une véritable ontologie de l'art (doctrine de l'abstraction).
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Colloque de sept savants de convictions differentes sur les secrets cachés des choses les plus élevées
Jean Bodin
- Cecile Defaut
- 15 Novembre 2011
- 9782350183107
Ce choix de texte propose à ses lecteurs de découvrir l'odyssée sans pareille, d'un livre sans équivalent Jean Bodin l'Angevin connut, de son vivant, (1529-1596), la gloire éclatante d'un philosophe politique qui proposa, au fondement de l'État moderne, et pour le salut de la « Res Publica » française, une définition nouvelle et rigoureuse de la Souveraineté.
Sa lucidité et sa fermeté, en qualité de jurisconsulte et député du Tiers état, lui valurent le respect de ses pairs et l'estime du roi. Mais, la découverte et la publication après sa mort, d'un « Colloques des sept sages », caché dans un tiroir secret de son cabinet de travail, eût un succès de scandale tel qu'il lui attira la haine et l'anathème des théologiens, et qu'il éclaboussa et ternit durablement sa renommée.
Le lecteur d'aujourd'hui y trouvera, avec une surprise admirative, la sagesse profonde de l'un des esprits les plus libres de son temps de guerres de religions. Dans la critique radicale des dogmes et l'invitation à la tolérance, que Bodin prête avec complaisance à certains protagonistes du colloque, ne savoure-t-on pas comme un avant-goût de l'esprit des Lumières ?
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Techonologiques ; la pharmacie de Bernard Stiegler
Bernard Dillet, Alain Jugnon
- Cecile Defaut
- 21 Octobre 2013
- 9782350183381
« Criton, nous devons un coq à Asclépios. Payez ma dette, n'oubliez pas » seraient les dernières paroles de Socrate. Il y est question de mémoire et de promesse.
Depuis plus d'une dizaine d'années, Bernard Stiegler a développé le cadre philosophique qu'il faut pour une nouvelle politique, celle du pharmakon. Politique, qui tout comme le veut Socrate dans ses derniers instants, voudrait changer le poison en remède, la tragédie en soin.
L'expérience pharmacologique des objets techniques est facilement observable avec le développement de l'Internet et la fascination pour tous les écrans. Et ce vacillement qui est véritablement constitutif de la technique concède aussi le pharmakos, quand il est le bouc émissaire, quand il constitue ce contre quoi nous devons lutter.
Remettre l'attention dans le creuset de la politique est ainsi la question humaine que la pharmacologie positive, en tant que reconstruction de l'avenir, ouverture aux expérimentations et aux désirs, oppose à la ruine, à l'incurie et à ce que l'on pourrait appeler la politique des bouc émissaires.
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Robert Misrahi ; pour une éthique de la joie
Véronique Verdier
- Cecile Defaut
- 13 Juin 2013
- 9782350183398
Ce livre rassemble les Actes du colloque qui s'est tenu au Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle du 9 au 16 juin 2012. Ce colloque est le premier qui ait été consacré à la philosophie de Robert Misrahi.
Ce colloque a permis de parcourir un itinéraire dans l'ensemble de l'oeuvre de Robert Misrahi. Des philosophes ont d'abord exposé les grands axes de sa pensée, des spécialistes d'autres disciplines ont ensuite montré que cette pensée avait essaimé dans de nombreux champs de pratiques : psychanalytique, bioéthique, coopérative, poétique, artistique, monde de l'entreprise, de l'éducation. On a ainsi pu mesurer l'ampleur et la cohérence d'une oeuvre.
La particularité de ce colloque résidait aussi dans la présence de Robert Misrahi, et on se rend compte à la lecture des actes de son engagement permanent. Ses trois communications tissent une trame depuis son inscription dans l'histoire des idées, à l'élaboration de ses propres concepts pour ensuite synthétiser l'aboutissement d'une oeuvre et d'une vie. Les échanges qui ont été retranscrits permettent aussi d'avoir un témoignage des relations très intenses et éclairantes qui ont eu lieu.
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Limite-illimité, questions au présent
Gisèle Berkman, Susanna Lindberg
- Cecile Defaut
- 13 Novembre 2012
- 9782350183275
L'enjeu de ce recueil est de contribuer à repenser la notion de limite, en l'envisageant sous les différentes figures, philosophiques, écologiques, politiques, que lui confère notre présent. Comme le montrent, sous des modalités diverses, les contributions de ce collectif, la limite peut et doit être conçue en dehors des valeurs négatives - borne, restriction ou frontière -, qui en affaiblissent la portée. Elle peut alors être pensée sur le fond de cet illimité où s'ouvre la question même du dehors. Si la finitude demeure la condition de l'existence, de l'art et de la pensée, assumer notre condition finie ne consiste donc pas à se murer dans le connu, mais bien à en transgresser les bornes, et ce faisant, à s'illimiter. Au plus loin de la fermeture des frontières que prônent certaines politiques, ou de la certitude dogmatique dans laquelle certains cherchent à réassurer leur pensée, la limite ne vit que de son rapport fécond à l'illimité. Interrogeant l'existence, la politique, l'art - autant dire, la pensée même -, les textes de ce recueil mettent au jour un certain don de l'illimité.
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L'immortalité fait-elle partie de notre mondeoe l'homme en particulier, n'est-il qu'un être matériel et périssable, ou a-t-il quelque chose en lui qui échapperait à cette conditionoe qu'est-ce que l'immortalité ? l'immortalité (1941) figure comme la tentative ultime du philosophe anglais alfred north whitehead (1861-1947) pour penser ensemble ce que traditionnellement nous séparons: le devenir et la permanence, la mortalité et l'immortalité, le monde et dieu.
L'homme à la recherche de l'immortalité n'est en définitive qu'un sot ou un mauvais métaphysicien : l'immortalité est dans l'ici et le maintenant, nous sommes déjà immortels. nul besoin de voyager. mais il nous faut revoir notre conception de l'univers, de dieu et de l'homme.
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Les philosophes qui jugent aujourd'hui le bonheur impossible ne font que prolonger un courant qui, de Platon à Kant, en a toujours différé la réalisation. Ils oublient ainsi l'autre courant qui, d'Aristote à Ernst Bloch en passant par Spinoza, avait ouvert une autre voie, en faisant du bonheur la joie en acte : à la fois premier objet de la pensée et noyau d'une existence heureuse et significative. Ce projet n'est pas irréalisable, encore moins impensable : la réflexion, quand elle transfigure le désir, met le bonheur à notre portée.
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Diversité culturelle et universalité des droits de l'homme
Collectif
- Cecile Defaut
- 30 Janvier 2010
- 9782350180878
Née de la diversité ethnique de plus en plus complexe de nos sociétés, la revendication d'un " droit à la différence " des cultures, se heurte à l'exigence éthique, juridique et politique du respect de l'universalité des droits de l'homme. Chercher à penser rationnellement ce conflit, au lieu de l'épouser passionnellement, telle est la finalité de cet ouvrage. Des anthropologues y remontent aux sources, y analysant les structures de la méconnaissance et même de la récusation des droits des femmes, ou l'ambivalence des relations entre les cultures africaines et occidentales. Un juriste y soulève la délicate question de la conciliation entre l'universalité des droits de l'homme et la souveraineté particulière des Etats. Des philosophes y interrogent l'assise conceptuelle de ce prétendu " choc des cultures ", le caractère problématique de la construction de l'altérité de l'" étranger ", et la légitimité d'un fondement absolu de l'universalité des droits, conçu moins comme le principe métaphysique des Lumières que comme l'exigence et l'horizon universalisants de l'humanité. Lucien Guirlinger : Président de la Société Angevine de Philosophie Lucien Guirlinger est professeur agrégé honoraire de philosophie et président de la Société Angevine de Philosophie. Il est l'auteur aux éditions Pleins Feux de Vieillir, art ou destin (2001), Le Suicide et la mort libre (2000), De l'ironie à l'humour, un parcours philosophique (1999), Éloge des cyniques (1999), Voyages de philosophes et philosophies du voyage (1998) et aux éditions Cécile defaut de La Barbarie aujourd'hui, mythe et réalité (dir. de l'ouvrage, 2005), Eclats de rire philosophiques (ouvrage collectif, 2006). Françoise Héritier : Ethnologue française, Professeur honoraire au Collège de France. Auteur de Masculin/féminin, a consacré l'essentiel de ses recherches aux fondements de la domination masculine.
François Jullien : Philosophe et sinologue. Auteur de plusieurs ouvrages de référence, on lui doit notamment La propension des choses - pour une histoire de l'efficacité en Chine, un Eloge de la fadeur, un Traité de l'effacité, ainsi que Un sage est sans idée ou l'autre de la philosophie. Son travail a pour finalité de dépayser la pensée en explorant en Extrême-Orient d'autres intelligibilité que celles développées par la pensée européenne ; et, ainsi, de réinterroger les partis-pris de la raison européenne. Rahim Kherad : Professeur de droit international à l'université d'Angers.
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Discours aux étudiants en théologie de Harvard
Waldo Emerson
- Cecile Defaut
- 12 Octobre 2011
- 9782350183053
Emerson, figure fondatrice de la culture américaine, dresse ici un violent réquisitoire contre un christianisme engoncé dans le carcan dogmatique d'un temps révolu. Il lui oppose un hymne à la nature, à la confiance en soi, à l'âme humaine devenue parcelle de Dieu et de l'univers. Publié pour la première fois en français, Le discours aux étudiants en théologie est une pièce maîtresse de l'oeuvre d'Emerson ; il peut en être une magnifique introduction.
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La psychologie de la croyance et autres essais pragmatistes
William James
- Cecile Defaut
- 29 Janvier 2014
- 9782350180786
Une connaissance peut-elle être désintéressée ? Pouvons-nous vivre sans
croyance ? Comment les idées font-elles pour nous habiter ? Qu'y-a-t'il à faire
ou de quoi suis-je le point de départ ? Ces questions en apparence hétéroclites
suivent un même fil directeur : William James les formule dans une perspective
pragmatiste et entend, à travers elles, mettre à l'épreuve le philosophe lui-
même. Que veut dire en effet être philosophe ? La réponse de James se présente
comme une alternative tant à l'intellectualisme qu'à l'empirisme traditionnels.
Il s'agit pour lui de donner de l'épaisseur, du corps et de la chair à la
philosophie, contre les pensées du survol et de la transparence et les
pratiques d'autopsie dominantes. La philosophie sera exploratrice, le
philosophe un enquêteur de terrain. Les articles réunis ici, originellement
publiés entre 1878 et 1898, éclairent la genèse de ce projet de reconstruction
de la philosophie. Ils permettent de s'immerger dans l'univers philosophique de
James et de saisir pleinement les objectifs et les postulats qui animent le
pragmatisme. Philosophe et historien, Stéphan Galetic est chercheur au
Département de Philosophie de l'Université de Liège et spécialiste de William
James. Il est l'auteur de deux autres traductions de James : Introduction à la
philosophie (2006) et Philosophie de l'expérience (2007).
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Derrida et la question de l'art ; déconstructions de l'esthétique
Adnen Jdey
- Cecile Defaut
- 3 Avril 2011
- 9782350180823
Cet ouvrage collectif s'articule autour de la question de l'esthétique dans la pensée de Jacques Derrida. Ce projet, intitulé Derrida et la question de l'art : le défi de l'esthétique, réunit une dizaine de contributions d'éminents spécialistes de la philosophie et de l'esthétique derridienne - dont, notamment, Marie-Louise Mallet, Ginette Michaud, Marc Crépon, Jean-Luc Nancy.
Ce projet s'efforce de mettre en relief la spécificité absolument contemporaine de l'approche derridienne des arts : aussi bien dans la peinture que l'histoire du dessin, mais aussi le cinéma, la poésie, l'architecture postmoderne, la musique, en passant par la littérature et la photographie. Marie-Louise Mallet : - Comment ne pas parler de musique ? Peter Szendy : - L'Oreille de Derrida.
Ecouter, ausculter, ponctuer Jean-Philippe Milet : - L'artifice littéraire - " une folie doit veiller sur l'écriture " Charles Ramond : - Derrida lecteur d'Artaud : la déconstruction à sens unique Danielle Cohen-Levinas : Une interruption pensive : Derrida devant Celan Marc Crépon : - Partages de la singularité : Derrida lecteur de Celan Serge Trottein : Pour une esthétique des parerga : lire Derrida avec Kant Jérôme de Gramont : - Par quelle offrande sans nom ? Derrida, Kant et la restance en peinture Jean-Michel Rabaté : - Derrida, Husserl et Joyce : ou comment oeuvrer à l'infini ? Vincent Houillon : - L'intraitable épochè de l'oeuvre d'art : Derrida, Heidegger, Husserl Andrea Potestà : - L'exhibition de l'absent : Derrida, Heidegger et l'inorigine de l'oeuvre d'art Marta Segarra : - De l'esthétique " féminine " au regard de travers Joana Maso : Illustrer, photographier. Le point de suspension ou l'image chez Derrida Ginette Michaud : Ombres portées. Quelques remarques autour des skiagraphies de Jacques Derrida Mireille Calle-Gruber : - Du deuil photographique dans quelques textes de Jacques Derrida Benoit Goetz : - Derrida. De architectura Fernanda Bernardo : - Croire aux fantômes. Penser le cinéma avec Derrida
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L'auteur d'Analyse de l'amour et autres sujets, du Journal étrange, autant que de travaux de référence sur les Antésocratiques ou sur Montaigne, publie ici des Pensées sur l'amour, qu'il a trouvées dans un vieux cahier de dessin d'un temps proche de sa jeunesse, et qu'il avait oubliées. Il lui a semblé qu'elles pouvaient éveiller, aider ou stimuler la réflexion du lecteur sur sa propre expérience de l'amour.
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Est-il possible et même souhaitable pour le cogito d'être réellement amoureux, si la rencontre et l'expérience amoureuses risquent de soumettre ses chères idées claires et distinctes à l'opacité et à la confusion des sentimentsoe mais que serait un cogito (c'est-à-dire chacun d'entre nous quand il s'essaie à penser la vie et sa vie) sans le regard aimant d'autrui dont il désire la reconnaissance et même la justification de sa propre existenceoe ne devient-il pas alors de plus en plus urgent de se le demander à notre époque de crise de la pensée et de l'action, en érotique comme en politique, allant jusqu'au nihilisme le plus profond et donc désespéréoe c'est dans une amicale conversation avec les anciens et les modernes, et à la croisée des principes de la philosophie et des révélations de la littérature, qu'une libre union de cogito et d'eros est ici recherchée.
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L'auteur replace la crise actuelle de la démocratie dans la perspective d'une première crise de croissance au début du XXe siècle et qui a culminé dans les assauts totalitaires des années 1930. Selon lui, les démocraties sont entrées dans une nouvelle crise de croissance depuis les années 1970 directement liée à l'approfondissement des principes démocratiques.
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Est-il criminel de se suicider ? A cette question la superstition a toujours répondu « oui ». C'est en philosophe que David Hume (1711-1776) a voulu répondre « non », en réfutant toutes les raisons couramment alléguées pour nous priver de notre liberté naturelle à disposer de notre vie. Pas plus qu'il ne nuit à la société ou à notre prochain, le suicide n'est un outrage envers la providence divine. Et ce qui est déjà convaincant à la lumière du seul essai Sur le Suicide prend encore une autre force à la lumière de celui Sur l'Immortalité de l'Ame qui l'accompagne ; car si aucune raison naturelle ne peut prouver que nous continuerons d'exister après la mort, alors notre existence présente devient la source et la fin de toute valeur, au point que je sois fondé à supprimer la mienne si je juge qu'elle n'en a aucune.
Ces deux essais, traduits en Français sans le consentement de Hume en 1770 par le Baron d'Holbach, athée notoire, ont valu à leur auteur une réputation scandaleuse au Siècle des Lumières.
Pascal Taranto est Professeur Agrégé de philosophie, Docteur et Maître de Conférences à l'université de Nantes. Il a publié Du déisme à l'athéisme, la libre-pensée d'Anthony Collins, aux éditions Champion (2000).
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la culture est pratique du monde.
mais toute pratique du monde suppose en revanche une certaine culture, qui est prise de conscience du sujet par lui-même et de sa situation au sein de la collectivité. or il s'agit ici, pour le sujet, de se situer en tant qu'il est lui-même à l'origine de toute pratique possible : en tant que toute pratique du monde, si réellement collective qu'elle puisse devenir, passe toujours par l'engagement des sujets individuels.
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Une conviction anime ces pages.
Un sort commun lie la raison et la foi: le refus, de la part de la raison, de se mesurer à l'univers religieux risque bien d'aboutir à un affaissement de ses prétentions et à un repli sur le pré carré de l'immanence ; inversement une religion ou une foi qui n'est plus stimulée, remise en cause, interrogée par la raison s'abîme à son tour dans le fondamentalisme, le repli sectaire, elle glisse vers l'irrationnel, le subjectivisme ou l'intériorité acosmique et apolitique.
Et malheureusement de nos jours on pourrait certainement poser un diagnostic fondé concernant un affaissement réciproque des deux vieux adversaires : une raison dévorée du dedans par le nihilisme et impuissante à faire face, et une foi abîmée de l'intérieur par l'irrationnel et le fondamentalisme, par le dogmatisme et le repli sectaire.
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Sartre " devant Dieu "...
Aurais-je donc, en acceptant de traiter le thème qui m'était proposé, pris l'abusiveresponsabilité de faire comparaître cet homme devant je ne sais quel Tribunal Suprême, de le livrer tout vif à quelque Jugement dernier ? Sur ce point, je l'avoue, mon inquiétude est nulle : car je n'imagine pas de Grand Inquisiteur plus sourcilleux que Sartre lui-même - a l'encontre de Sartre. Ni la " déstalinisation ", s'il eût été communiste, ni Vatican II, s'il eût été catholique ne seraient sans doute parvenus a détendre d'un cran la vigilante rigueur de cette conscience vis-à-vis de sa propre attitude.