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Prix
In Press
-
Les droits de l'homme sont-ils néolibéraux ?
Pablo Gilabert, Danièle Lochak, Christian Nadeau
- Presses de Sciences Po
- Penser Avec
- 14 Mai 2025
- 9782724644050
Ce volume analyse ce qu'a été le projet initial des droits de l'homme et la façon dont les droits humains se sont développés, au xxe siècle. Il se poursuit par une réflexion sur que sont les droits humains : loin d'être une cristallisation de l'individualisme égoïste, ils sont ce par quoi les personnes se protègent mutuellement.
Les droits de l'homme sont contestés. Certes, ils l'ont toujours été par des projets politiques anti-démocratiques - certains les nomment illibéraux ou, dans le présent de la politique, techno-oligarchiques. Mais ils sont aussi critiqués au nom de la démocratie, au nom d'un projet égalitaire, bref, au nom d'un idéal de justice que ces droits non seulement ne satisferaient pas, mais auquel ils feraient obstacle.
Aujourd'hui, alors que le néolibéralisme lui-même est en crise, que des formes de dérégulations inédites modifient la géopolitique globale - des échanges commerciaux à la guerre - les droits humains permettent-ils de lutter contre les situations de pauvreté massive, de garantir l'accès aux soins, à l'éducation, à des conditions de travail dignes ?
C'est à ces questions que ce volume est consacré. -
"Mon coeur est dans ta main" : L'amour à l'épreuve du temps
Quentin Biasiolo
- Sorbonne Universite Presses
- Les Essais De La Sorbonne
- 5 Mai 2025
- 9791023140026
Un essai d'une grande sensibilité pour réinventer sa façon d'aimer.
« Quelle transfiguration que d'aimer ! [...] On croit que cela ne finira jamais. Les philosophes, les poètes, les peintres regardent ces extases et ne savent qu'en faire, tant cela les éblouit », confie Victor Hugo, dans Les Misérables. En effet, lorsque naissent les premiers émois, nous habite souvent l'intime croyance que l'amour durera toujours. Pourtant, en dépit de sa prétention à l'éternité, le sentiment amoureux rencontre un grand nombre d'obstacles à son maintien. Par le travail inexorable du temps, nous changeons, et nos sentiments se modifient, ou s'altèrent. Avec les années, le désir quelquefois s'éteint, et avec lui la passion. Et si la relation semble se maintenir, ce n'est parfois qu'en vertu d'une lente et discrète substitution de l'amour par l'habitude : ainsi croit-on que l'amour perdure tandis qu'il a, en fait, disparu sous l'effet de celle-là. Le couple est resté, mais le coeur n'y est plus. Mais alors, que doit être l'amour pour parvenir à durer, et à quelles conditions nous rendra-t-il heureux ?
En s'appuyant sur un matériau littéraire et philosophique, Quentin Biasiolo, dans ce petit essai à la prose sensible et poétique, interroge nos conceptions de l'amour et cherche une nouvelle manière d'aimer dans le temps long.
Ancien élève de l'École normale supérieure de Lyon, agrégé et docteur en philosophie, Quentin Biasiolo enseigne en classes préparatoires, au lycée Sainte-Geneviève, à Versailles. Sa thèse portait sur « L'amour à l'épreuve du temps » dans les oeuvres de Rousseau et de Proust. Il est l'auteur d'un recueil de poèmes, Restes, paru aux éditions de L'Amourier et d'un roman, L'amour s'accorde avec la nuit, paru chez L'Harmattan. -
L'écorchement du monde : Pour en finir avec l'ère numérique : vers un monde post-capitaliste
Jonathan Crary
- Les presses du réel
- Esthétique:Critique
- 17 Février 2025
- 9782378963545
Dans cet essai sans concession, Jonathan Crary tord le cou à l'optimisme béat du tout-numérique. L'ère de la connectivité ne renforce pas les liens entre les vivants, elle les dissout pour de bon. Pour l'auteur de 24/7, l'ère numérique doit être identifiée lucidement pour ce qu'elle est : la phase terminale funeste d'un capitalisme mondial et d'un auto-extractivisme auquel participent à leur insu les utilisateurs du Net. Pour Crary, il faut cesser de croire que les réseaux sociaux puissent être des espaces de mise en commun, et reconnaître qu'ils participent d'un processus d'isolation et de dépolitisation méthodique. Son brûlot vise à réveiller les consciences, afin de chercher d'autres manières de recréer du lien, et de préserver la planète d'un écocide annoncé.
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Quelle(s) histoire(s) raconte notre corps ? Avec lucidité et sagesse, de la plante des pieds à la tête, Leloup parcourt notre corps et ses mystères. Un nouvel essai du théologien Jean-Yves Leloup.
Jean-Yves Leloup propose ici une anthropologie " non réductrice " de l'être humain.
Ayant présenté différentes conceptions de l'homme où les composantes corps-âme-esprit sont indissociablement liées, il distingue douze corps - autant d'enveloppes ou de climats d'un unique " Je suis ".
Quelles sont les pathologies et les métamorphoses possibles de ces corps et comment ceux-ci ont-ils été incarnés et vécus par Celui que la tradition appelle l'" archétype de la synthèse " ?
Au fil des pages, l'Être nouveau et éternel que nous sommes se donne à voir et à vivre.
Intégrant sciences humaines et spiritualité, Jean-Yves Leloup nous convie à une représentation de l'être humain renouvelée, une anthropologie instaurative dont les effets pourront se faire sentir dans l'expérience quotidienne d'une " grande santé " qui demeure ouverte à ce qui l'accomplit et la transcende. -
Vampyroteuthis infernalis
Florent Barrère, Vilém Flusser, Marc Lenot, Elise Rigot
- Les presses du réel
- 6 Janvier 2025
- 9782378965365
L'édition inédite et définitive (établie à partir des tapuscrits originaux en français) du traité fabuleux du philosophe tchéco-brésilien Vilém Flusser (1920-1991), une fiction philosophique et poétique qui, par des chemins détournés, nous confronte à la violence et à l'impasse des sociétés contemporaine.
Ce livre reproduit le texte original en français de Vampyroteuthis infernalis, jusqu'ici inédit, à partir de deux tapuscrits, l'un conservé à l'Archive Vilém Flusser à Berlin et l'autre conservé par Marc Partouche à Paris. Les pages finales de ces deux tapuscrits ayant disparu, le texte a été complété par un extrait de la traduction du texte allemand faite par Christophe Lucchese et publiée aux éditions Zones Sensibles à Bruxelles. -
Le penseur des prochains jours : Raymond Aron, ce que nous lui devons
Alexis Lacroix
- Les Presses de la Cité
- La Cite
- 18 Janvier 2024
- 9782258207790
Cet essai brillant fait ressortir l'actualité brûlante de Raymond Aron à un moment historique où, pour bien des Français, les repères se brouillent : la clairvoyance, la modération et le courage sont plus que jamais nécessaires. L'engagement d'Aron tout au long d'une vie bouleversée par les tempêtes politiques du siècle - son opposition résolue au nazisme, sa condamnation du communisme, sa critique de la colonisation de l'Algérie et sa nourrissante analyse de l'antisémitisme et d'Israël - sert ici de guide. Sa réflexion nous prémunit contre les écueils de la pensée politique (historicisme, " politique de puissance ", ultralibéralisme) ; elle a valeur, aussi, d'avertissement contre les compromissions passées et présentes des intellectuels, particulièrement éreintés quand ils cèdent à la tentation du conformisme.
Alexis Lacroix, dont le parcours intellectuel doit tant à Raymond Aron, invite à sortir des lectures trop souvent partielles de l'oeuvre du célèbre sociologue pour apprécier son approche interdisciplinaire qui se révèle féconde et, au bon sens du terme,
holistique. -
Revenir d'entre les morts : Deleuze et la croyance en ce monde au cinéma et dans les séries
Aline Wiame
- Les presses du réel
- Relectures
- 6 Novembre 2024
- 9782378965167
Pour Deleuze, le cinéma, après la Seconde Guerre mondiale, a dû revenir d'entre les morts - revenir de la catastrophe, revenir de la compromission du cinéma classique avec les outils de soumission des masses. Mais revenir des morts est aussi un geste à sans cesse reprendre dans la création artistique ou conceptuelle afin de lutter contre toutes les formes de contrôle et de normalisation : mort du regard, mort de l'affect, mort du désir, mort de la révolte, mort devant la pensée-pour-le-marché.
En se plongeant dans Cinéma 2. L'image-temps ainsi que dans des films de Capra, Truffaut et Resnais et dans les séries The Leftovers et Station Eleven, cet ouvrage cherche à cartographier quelques gestes de retour d'entre les morts. Comment empêcher nos vies d'être vampirisées par la catastrophe, par le désir d'apocalypse, par les circuits de la barbarie et les clichés du cerveau-monde ? Comment faire des morts que nous traversons et qui nous hantent non des dispositifs qui nous transforment en zombies, mais des forces d'affirmation pour la vie ? Une certaine politique des affects s'ébauche dans les oeuvres qui portent ces questions, à même les récits et les images. -
Pratiques d'expérimentation : Cartographier les possibles avec Jacques Rancière
Anders Fjeld
- Les presses du réel
- Relectures
- 7 Février 2025
- 9782378965242
Expérimenter, c'est rendre le monde explorable, non pas en y cherchant des terres vierges, mais en y agençant des désajustements, court-circuitages, mystères, conflits et utopies. C'est remettre en jeu ce qui constitue nos communs, réinterroger nos pratiques, défricher nos imaginaires et réinventer qui nous sommes. C'est soumettre le réel aux coefficients sauvages du possible.
Partant d'une relecture audacieuse de Jacques Rancière, cet essai explore des scènes d'expérimentation à la croisée de la vie, de la politique et de l'esthétique telles que l'histoire de Claudette Colvin au sein du mouvement des droits civiques, les expériences utopiques du Familistère de Guise, le journalisme de James Agee, la photographie anthropométrique d'Alphonse Bertillon et la table des fous dans Alice au Pays des merveilles.
L'auteur conceptualise par là quatre registres de pratique expérimentale : identification policière, suridentification utopique, désidentification politique et anidentification démocratique. Formant ainsi le socle d'une cartographie du possible, la notion d'expérimentation se révèle comme profondément démocratique : multiplier les coordonnées de nos mondes communs, savoir les naviguer par des tâtonnements du possible et cultiver le goût pour l'inconnu et l'improvisé. -
L'état de désordre dans lequel nous vivons est la racine même de nos contradictions. Chacun porte en lui le conflit et la confusion qu'il convient de dépasser pour atteindre un renouveau de l'esprit.
Dans ces conférences, données à Paris et Saanen en 1965, Jiddu Krishnamurti explique que chacun doit se libérer de la structure psychologique de la société, qui n'est que cupidité, ambition, implacabilité, brutalité. Se transformer nécessite de rétablir l'ordre en nous-mêmes, dans nos points de vue, dans nos échelles de valeurs et dans la société.
Changer, dit Krishnamurti, c'est avoir assez de liberté pour créer de l'ordre. Afin de renaître chaque jour par une discipline sans conformisme.
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Sommes-nous les "glorieux accidents" d'un processus dépourvu de toute sigification, ou notre existence s'inscrit-elle dans un projet ? Cette interrogation est la plus importante qui soit. Car la réponse est de nature à changer radicalement le regard que nous portons sur le monde et sur nous-même.
Pour y répondre, Jean Staune aborde des questions primordiales : "Qui sommes-nous oe", "D'où venons-nous oe", "Sommes-nous ici par hasard oe", "Qu'est-ce que le réel oe". Il les étudie à la lumière des connaissances scientifiques de pointe qui sont exposées de façon claire et accessible.
Chacune des 4 parties (la matière, l'univers, l'évolution de la vie et la nature de la conscience humaine) est un véritable livre à elle seule. Les expériences scientifiques les plus importantes et leurs implications y sont décrites, ainsi que les opinions de la plupart des grands scientifiques s'y consacrant.
De ce voyage qui amène de l'infiniment grand à l'infiniment petit, de l'étude de la matière à celle de la vie et de la conscience, l'auteur tire une conclusion extraordinaire : les révolutions scientifiques du XXe siècle ont profondément changé la vision du monde. Aujourd'hui, la rationalité et la raison sont plus du côté de ceux qui pensent que notre existence et celle de l'univers sont porteuses de sens, que de ceux qui soutiennent qu'elles sont le fruit du hasard.
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Réparer ou transformer ? Enjeux philosophiques et théologiques d'une question médicale
Collectif
- Presses Universitaires de Namur
- Philosophie
- 17 Janvier 2024
- 9782390291817
Ce volume propose une introduction aux questions philosophiques et théologiques soulevées par les pratiques réparatrices et transformatrices de la médecine contemporaine. Jusqu'où aller dans ces pratiques ? Quelle conception de la personne humaine peut les guider et les réguler ? Comment décrypter les idéologies qui y sont à l'oeuvre ? Nul ne peut nier les aspects positifs fournis par la médecine pour réparer les corps meurtris ou pour pallier des handicaps liés aux accidents de la vie ou au vieillissement. Mais nul ne peut non plus passer sous silence les idéologies ou les intentions parfois problématiques de ceux qui promeuvent ces transformations offertes par la médecine de pointe. Un discernement philosophique et théologique s'impose donc, auquel le présent ouvrage voudrait contribuer. Jusqu'où aller dans ces pratiques ? Quelle conception de la personne humaine peut les guider et les réguler ? Comment décrypter les idéologies qui y sont à l'oeuvre ? Ce livre vise à déterminer les contours d'une conception humaine et chrétienne de la réparation ou de la transformation de l'humain, profondément ancrée dans le respect de la dignité de la personne. Un ouvrage qui rassemble en une réflexion cohérente des contributions de médecins, de philosophes et de théologiens. La préface du Chancelier de l'Académie pontificale des Sciences et des Sciences Sociales montre l'intérêt que marque l'Eglise pour cette problématique et pour les réflexions des contributeurs. Il s'adresse à toute personne engagée dans les pratiques de soins ou d'accompagnement des patients, mais aussi aux philosophes et théologiens s'intéressant aux questions que posent la médecine de pointe. Il pourra alimenter les travaux de comités d'éthique ou inspirer les travaux des étudiants et chercheurs en médecine, en soins infirmiers ou en anthropologie médicale et en bioéthique. Les textes rassemblés dans ce volume correspondent aux contributions philosophiques et théologiques du XXVIe Congrès de la Fédération internationale des Associations des médecins catholiques (FIAMC) tenu à Rome du 16 au 18 septembre 2022, dont le thème était : « Médecine : réparatrice ou transformatrice ? La mission du médecin chrétien ».
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Arts, sciences, technologies : Défis à la recherche-création
Vilém Flusser
- Les presses du réel
- Artec
- 2 Juin 2025
- 9782378965846
Entre son arrivée en France au milieu des années 1970 et son décès prématuré en 1991, le philosophe Vilém Flusser a rédigé de nombreux textes tentant d'expliciter les enjeux de démarches croisant les arts, les sciences et l'émergence de nouvelles technologies. À partir d'une analyse décapante de ce qui constituait à ses yeux la « crise » des techno-sciences et des sociétés modernes, il a formulé de brillantes esquisses qui anticipent moins l'avènement que le dépassement de ce qu'il est aujourd'hui convenu d'appeler la « recherche-création ». Boîtes noires, exil, créativité, objectivité, art sociologique, institutions pédagogiques : les quatorze textes réunis ici - publiés pour la première fois dans leur version originale française - offrent le feu d'artifice d'une écriture qui se jette constamment contre les limites du pensable, non tant pour les franchir que pour faire danser leurs entrechocs.
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Sexpositions
Arash Aminian Tabrizi, Jean-Luc Nancy, Léa Falguère
- Les presses du réel
- 5 Mars 2024
- 9782378964368
Dans cet entretien, Jean-Luc Nancy et Ârash Aminian Tabrizi agitent de sexe, du sexe, des sexes - de la sexualité, de la différence sexuelle ? - en tout cas, de ce que séparément, de ce qu'autrement, ils ont, tous deux, pu appeler, la « sexistence ». Ici, là, ça sexpose - sinon s'expose parfois - et ça pose « sexe » entre (d)eux.
Par le biais de « sexe », on relit la biographie et la philosophie ; on relie la pensée à la voix de l'écriture. On parle, par exemple, de l'enfance, des amours, du désir et de la jouissance. Mais, on se retourne aussi sur l'oeuvre signé J.-L. N. et compulse les textes qui le composent pour distinguer les rumeurs du sexe, des sexes - des susurrements et murmures s'échappant dès les premières publications aux différents cris poussés plus franchement à partir des années 2000. Bref, on explore des corps, leurs mondes, leurs histoires : leurs présences, leurs souvenirs, leurs avenirs ; et on entre dans un corpus abondant pour le parcourir, par haltes successives, de ses commencements à ses conclusions d'alors.
Ainsi, là, ici, ça devise, ça fait suivre - une réponse après l'autre. Aussi sec, on s'ex : on questionne, on repart. On réplique, on repique. On déplace, on joue, on diffère, on supplémente. Et on n'hésite jamais à toucher certaines limites qui jusque-là, jusqu'ici, étaient encore restées ininterrogées. Par cette porte dérobée qu'est ce « sexe » posé, Sexpositions donne donc à lire la vie et l'oeuvre d'un philosophe hors du commun, tout en promettant de continuer à écrire cette vie et cet oeuvre et de les laisser s'excrire, et s'écrier peut-être même, toujours déjà autrement. -
S'il y a bien quelque chose qui laisse des traces, c'est la guerre : terres déchirées ou intoxiquées, architectures effondrées, mémoires et corps meurtris. Mais la guerre est hantée par des formes multiples d'effacement et d'amnésie, qui interdisent tout rapport évident à ses traces. De plus, la guerre ne se contente pas de laisser des traces « derrière » elle, telles les empreintes d'un animal qui a fui et se cache : elle s'incorpore, se rend visible et persiste dans ses traces.
Ce livre rassemble des regards croisés - essais philosophiques et littéraires, contributions artistiques, enquêtes et analyses forensiques - sur des régimes de traces tantôt défaillantes ou obstinées, minimes ou immenses. Il réunit des manières d'approcher la guerre qui déjouent les distinctions traditionnelles : les surfaces terrestres se comportent comme des plaques photographiques, les pixels sont chargés de récits, la destruction se matérialise dans les regards et les mémoires déploient leurs propres géographies. -
Un ouvrage collectif qui explore les conditions de possibilité de « gestes » spéculatifs et véritablement engagés, dans le contexte d'une mise en crise généralisée des modes de pensée de la modernité.
Au cours de la dernière décennie s'est produit en France un renouveau d'intérêt pour des penseurs qui se sont vus accoler l'épithète de « spéculatifs », tels que William James, Gabriel Tarde, Alfred North Whitehead et Etienne Souriau. Ce renouveau semble indissociable de la mise en crise généralisée des modes de pensée qui, d'une manière ou d'une autre, devaient leur autorité à une référence au progrès, à la rationalité, à l'universalité. Mise en crise redoutable car on ne se défait pas sans danger de ce qui a servi de boussole à la pensée euro-américaine depuis qu'il est question de modernité. Mise en crise nécessaire car ces modes de pensée sont sourds à la nouveauté effective de cette époque marquée par la menace du désordre climatique, le saccage systématique de la terre, la difficulté d'entendre les voix qui nous engagent à penser devant le lien fort entre la modernité et les ravages de la colonisation.
S'il faut parler de « gestes spéculatifs », c'est que la pensée spéculative est trop souvent définie comme purement théorique, abusivement abstraite, ou relevant tout simplement d'un imaginaire déconnecté de toute prise sur le réel. Elle est, telle que nous voudrions en hériter, affaire de gestes, d'engagements par et pour un possible, de virtualités situées. Le sens de tels engagements tient à leurs conséquences, à la modification de l'appréhension du présent qu'ils entraînent.
Cet ouvrage rassemble des contributions qui explorent certains des concepts philosophiques qui appellent et rendent possibles de tels gestes spéculatifs, et qui explorent aussi des situations dont nous savons qu'il faut apprendre à les penser autrement.
Publié suite au colloque éponyme organisé au Centre Culturel International de Cerisy par Didier Debaise et Isabelle Stengers.
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Temps naissant : Un glossaire pour le XXIe siècle
Emanuele Coccia, Jean-Luc Nancy, Slavoj Zizek
- Les presses du réel
- 1 Octobre 2024
- 9782378965006
Conçu par les philosophes et auteurs Michael Marder et Giovanbattista Tusa, Temps naissant présente les perspectives sur le XXIe siècle d'importants pionniers de la philosophie, de l'écologie et des études culturelles, ainsi que d'artistes du monde entier, dont Slavoj Zizek, Timothy Morton, Denise Ferreira Da Silva, Vandana Shiva, Claire Fontaine, Tomas Saraceno, et bien d'autres encore.
Contributions de Amanda Boetzkes, Anita Chari, Claire Fontaine, Marcia Sé Cavalcante Schuback, Emanuele Coccia, Virgile Dall'Armellina, Denise Ferreira da Silva & Valentina Desideri, Roberto Esposito, Graham Harman, Ranjit Hoskote, Cymene Howe, Yuk Hui, Joela Jacobs, Ken Kawashima, Sabu Kohso, Bogna Konior, Artemy Magun, Michael Marder, Timothy Morton, Jean-Luc Nancy, Tomas Saraceno, Vandana Shiva, Anton Tarasyuk, Anaïs Tondeur, Giovanbattista Tusa, Slavoj Zizek. -
Ce que Sylvère Lotringer n'écrivait pas
François Aubart, Sylvère Lotringer, François Piron
- Paraguay Press
- 14 Mars 2022
- 9782918252566
Une conversation au long cours avec le philosophe Sylvère Lotringer, fondateur de Semiotext(e), homme de l'ombre ayant oeuvré entre l'Europe et les États-Unis à défaire les académismes, instaurer des intelligences collectives et déplacer les lignes entre savoirs et expériences en instaurant les « Cultural Studies » qui ont révolutionné l'articulation des sciences humaines.
En 1974 à New York, Sylvère Lotringer, un jeune philosophe français fraichement engagé à Columbia University, décide de démarrer une revue avec ses étudiant·e·s. Semiotext(e) devient rapidement une courroie de transmission entre les divers courants de la pensée critique de l'après 68 français et les États-Unis et s'émancipe de l'université pour s'ouvrir sur toutes les contre-cultures du moment. Le sémioticien Lotringer se réinvente en éditeur, en intervieweur, mais aussi en cinéaste et en catalyseur de toute une scène artistique et intellectuelle alternative qui contribue, un peu par hasard, à instaurer les « Cultural Studies » au cours des années 1980. Avec l'autrice Chris Kraus, Lotringer ouvre la maison d'édition Semiotext(e) à la poésie et à la fiction de nombreuses autrices américaines. Dans cet entretien au long cours donné à une autre collectivité étudiante (un groupe d'étudiant·es de l'école nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, animé par François Aubart et François Piron), Sylvère Lotringer raconte l'histoire d'une aventure éditoriale encore vivante aujourd'hui et des manières de faire qu'il a développées pour maintenir pendant 40 ans une ligne politique fidèle en amitiés et attentive aux pulsations du monde contemporain.
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Le singe de Kafka & autres propos sur la colonie
Seloua Luste Boulbina
- Les presses du réel
- 12 Mai 2020
- 9782378961367
Comment penser la colonie en elle-même ? La colonie implique l'historiographie, mais aussi la littérature, la psychanalyse, la philosophie. A partir d'un sujet subalternisé, racialisé, à la parole confisquée, Seloua Luste Boulbina fait de la colonie (partant de La Colonie pénitentiaire de Kafka) un concept philosophique majeur de la pensée politique contemporaine. Ce concept frontière questionne les représentations-écrans qui irriguent discours et politiques d'hier et d'aujourd'hui. Une base pour une réflexion sur la décolonisation.
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Entrecroisant des essais de philosophie esthétique sur Louise Bourgeois, Pierre Soulages - en passant par Richard Serra, Yoko Ono, ou encore Patti Smith, Bob Dylan, Cattelan et Plensa - ; interrogeant la logique du réseau ou de la trame s'imposant en début de siècle à New York, cet ouvrage s'efforce à rendre compte d'une tranche d'époque, la nôtre, 2004-2024 : vingt ans dans le siècle des post avant-gardes. On y trouvera aussi une psychogéographie : comment une cité, la Cité, ressent, au niveau de ce qui est le sien, à savoir le centre (devenu un centre), les palpitations du monde. Comment ses artistes, et ceux qui la visitent, traduisent dans leur art ce qui nous arrive.
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Civiliser la modernité ? whitehead et les ruminations du sens commun
Isabelle Stengers
- Les presses du réel
- Intercession
- 1 Mars 2017
- 9782840667414
Prolongeant et renouvelant les ressources proposées par le philosophe Alfred North Whitehead (1861-1947), Isabelle Stengers propose une exploration des manières de « faire commun » face à la débâcle annoncée de la civilisation.
Dans cet essai qui privilégie la joie d'une pensée insoumise plutôt que la dénonciation, Isabelle Stengers prend le relais d'Alfred North Whitehead lorsque, diagnostiquant le « déclin de la civilisation moderne », celui-ci assigna à la philosophie la tâche de « souder le sens commun avec l'imagination ». Face aux prétentions à déterminer ce que nous avons le droit de savoir, elle cherche à donner force à ce que nous savons. Face aux oppositions doctrinales prédatrices qui démembrent le sens commun, elle affirme la philosophie comme puissance de problématisation. Prolongeant et renouvelant les ressources proposées par Whitehead, elle fait exister tant la possibilité d'une science « civilisée » que celle, politique, de dispositifs susceptibles d'habiliter les « gens du commun » à faire valoir les questions qui les concernent.
Au déclin de la civilisation a aujourd'hui succédé la débâcle : « Nous entendons déjà les grincements et les craquements sourds marquant la rupture des plaques de glace, démantibulant le sol que nous avions défini comme assuré. » Il s'agit désormais d'apprendre à vivre dans un monde devenu lui-même intrinsèquement problématique. D'autres voix, et notamment celles, contemporaines, de Donna Haraway, Bruno Latour, David Abram ou Anna Tsing, viendront dès lors s'associer à celle de Whitehead dans l'exploration des manières de « faire commun » que demande notre époque.
Voir aussi Didier Debaise : L'appât des possibles - Reprise de Whitehead.
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Un essai pour reconstituer une autre métaphysique, substituant au primat de la raison celui de la vie, de la matière et de la conscience, saisis dans le même mouvement, sur la base d'une philosophie de la nature (marquée par les pensées de Ravaisson, Tarde, Nietzsche et Bergson) et d'une cosmologie renouvelées.
Le présent essai ressaisit de manière originale une autre métaphysique, à rebours de la philosophie qui s'est imposée en France et en Europe au XXe siècle dans le sillage des pensées de Kant, Husserl, Heidegger.
Ce livre montre que la métaphysique postkantienne a été un laboratoire conceptuel extrêmement riche et varié, un grand moment d'invention de pensées, peu reconnue en France tant la domination de l'idéalisme fut forte.
En réaction à Kant, cette philosophie a, pour la dernière fois peut-être, renoué avec l'idée grecque que la philosophie doit être une cosmologie. Elle a réinterrogé la possibilité d'une connaissance absolue du réel, proposé une compréhension nouvelle et audacieuse de ce qui relie les êtres entre eux, qu'ils soient conscients, vivants ou matériels. Elle s'est tournée vers le foisonnement créatif du réel, en arrachant le concept de nature au réductionnisme scientiste et au subjectivisme idéaliste.
Au fond, cette autre métaphysique aura eu l'ambition de nous faire penser autrement notre insertion dans la trame des êtres. C'est pourquoi, elle s'avère capitale aujourd'hui pour penser les enjeux de notre temps sur la base d'une philosophie de la nature renouvelée.
Ouvrage basé sur une première édition parue en 2003 chez Desclée de Brouwer, épuisée.
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Métaphysiques cosmomorphes ; la fin du monde humain
Pierre Montebello
- Les presses du réel
- 24 Novembre 2015
- 9782840667919
La fin du « monde humain » ? Un panorama-discussion des tendances de la pensée actuelle (Badiou, Meillassoux, réalisme spéculatif, Latour, Stengers, Descola, Viveiros de Castro...), dans la perspective métaphysique propre à Pierre Montebello.
La fin du monde humain ne veut pas dire la fin de l'homme, mais le retrait de la place centrale que celui-ci occupait au sein de l'ensemble des savoirs. Plus que jamais, prendre en compte notre rapport à la Terre et au Cosmos est devenu nécessaire. Dans de nombreux domaines (anthropologie, sociologie, esthétique, droit, politique, etc.) des vues cosmomorphes se substituent aux vieux schémas anthropomorphes. L'homme doit se penser à l'intérieur de mondes infiniment plus larges et complexes que lui. Nous sommes entrés dans une nouvelle période géo-cosmique qui excentre l'homme de son monde. Plus que l'existence dans son monde, c'est sa consistance dans d'autres mondes qui est en jeu. Nos nouveaux problèmes sont des problèmes de consistance. En quoi consistent les rapports esthétiques, politiques, ontologiques qui nous permettent de penser la relation de l'homme aux autres êtres ? Quel nouveau statut advient à l'homme dès lors qu'il tient compte des relations terrestres dont il dépend, si lui est redonné le sens de la Terre et du Cosmos ? Comment redistribuer sur les non humains une dignité d'être sans laquelle l'homme lui-même finira par s'effacer ?
Professeur de philosophie moderne et contemporaine à l'Université de Toulouse le Mirail, Pierre Montebello a publié de nombreux ouvrages sur Maine de Biran, Friedrich Nietzsche, Félix Ravaisson, Gabriel Tarde, Henri Bergson et Gilles Deleuze.
Voir aussi : Sabine Forero-Mendoza & Pierre Montebello.
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La pensée végétale ; une philosophie de la vie des plantes
Michael Marder, Cassandre Gruyer
- Les presses du réel
- 4 Janvier 2021
- 9782378961565
Le végétal au premier plan de la pensée philosophique.
Là où les philosophes contemporains s'abstiennent d'aborder la vie végétale sous l'angle ontologique et éthique, Michael Marder place les plantes au premier plan de l'actuelle déconstruction de la métaphysique. Il identifie les caractéristiques existentielles du comportement des plantes et l'héritage végétal de la pensée humaine afin de confirmer la capacité qu'ont les végétaux à renverser le double joug de la totalisation et de l'instrumentalisation. Au fil de son écriture, Marder se penche sur les plantes du point de vue de leur temporalité, de leur liberté et de leur sagesse. La pensée végétale vient caractériser tant le mode de pensée non cognitif, non idéel et non imagé qui leur est propre que le processus consistant à ramener la pensée humaine à ses racines et la rendre végétale.
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Maîtres et esclaves : Archives du Laboratoire d'analyse des Mythologiques de la modernité
Matthieu Renault
- Les presses du réel
- Relectures
- 5 Mars 2024
- 9782378964535
Un essai-expérimentation d'anthropologie fictionnelle (« post-apocalyptique ») de la philosophie centré sur le motif de la dialectique du maître et esclave, lui-même appréhendé en tant que mythe. Le texte fait alterner le récit mythico-philosophique (raconté à la première personne par un pseudo-K, référence à Alexandre Kojève) avec des séries de variations (psychanalytiques, marxistes, féministes, antiracistes...) et des sections d'analyse structurale des transformations théoriques-politiques du mythe.